Il fallait s’y attendre. Les pluies diluviennes et les crues observées mercredi dernier dans la région de Guelma n’ont pas été sans conséquence. D’une rare violence, ni les villes et encore moins les agglomérations secondaires n’ont échappé à la furie des eaux.
C’est une petite fille âgée de 7 ans qui a été emportée par les crues à Bouhachana, commune située à une trentaine de kilomètres au sud de Guelma. Son corps sans vie a été retrouvé par la Protection civile le lendemain, jeudi, en début d’après-midi, après de longues recherches, 8 kilomètres plus loin, au lieu-dit Boukabout, entre Bessbassa et Aïn Kharouba.
Les eaux de l’Oued Seybouse, situé à quelques encablures au nord de Guelma, qui a grossi à vue d’œil, ont encerclé une communauté de Subsahariens qui avait élu domicile, depuis très longtemps, sur les berges et sous le vieux pont de cette rivière. L’alerte donnée, ce sont les éléments de la Protection civile qui sont intervenus et ont réussi à extirper les personnes en détresse. Il s’agit, selon un premier communiqué de ce corps, dont El Watan détient une copie, de 27 personnes, soit 9 femmes, 5 hommes, 13 enfants et un bébé.
Aucune perte humaine, heureusement, n’est à déplorer, précise la même source. Les crues subites dans les communes de Hammam N’Bails, Khezaras, Oued Zenati et Guelma ont nécessité l’intervention des agents de la Protection civile pour des secours auprès de riverains en danger dans leurs maisons suite à la montée des eaux, mais aussi pour des situations de pompage des eaux infiltrées. A Guelma-ville, ce sont les crues dans les rues et avenues, toujours les mêmes et aux mêmes endroits, qui ont provoqué plus de peur que de mal.
C’est au carrefour de la rue de l’Abattoir, où les eaux déboulant à plus d’une quarantaine de centimètres par endroits, ont provoqué, à hauteur du groupement de la Gendarmerie nationale, un arrêt quasi total de la circulation routière et des véhicules en panne.
Des situations identiques ont été vécues, entre autres, par les riverains de l’intersection de l’avenue
A. Chorffi et le boulevard Souidani Boudjemaa. Notons enfin que le réseau d’égouts de la ville de Guelma ainsi que celui des collecteurs n’ont pas absorbé les eaux des pluies faute de n’avoir pas été correctement curés en temps opportun.