Un nouveau complexe de cinéma pour Oran : Une plus grande variété de projections de films à l’avenir

06/01/2024 mis à jour: 00:15
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Que les cinéphiles oranais se réjouissent : à la faveur de l’ouverture du nouveau centre commercial Grand Oran, le 22 décembre dernier, un nouveau complexe de cinéma (appelé justement Grand ciné) vient d’ouvrir ses portes. 
 

N’étant doté que de deux salles, Grand ciné ne peut pas être qualifié de multiplexe, mais plutôt de complexe cinématographique. Qu’à cela ne tienne : avec le Cinégold de Senia Center, ouvert depuis 2022, Oran se targue à présent d’être dotée de deux complexes de cinéma, même si, malheureusement, autant Cinégold que Grand ciné, les deux structures n’ont d’yeux que pour les blockbusters. 

Grand ciné comprend en tout 360 sièges, répartis entre la salle une (la plus spacieuse : 240 places) et la salle deux, plus intimiste (120 places), consacrée à la projection de films d’animation ou ceux labellisés pour un public ciblé. En amphithéâtre, les sièges de la salle une, de couleur rouge (cela va de soi !) s’étagent sur plusieurs niveaux, avec des tracés lumineux, à même le sol, pour permettre aux spectateurs de ne pas trébucher sur les marches. Il n’y a rien à redire quant au son et à la qualité de l’image tant ils répondent aux normes internationales ; à cela, une projection journalière de dix à seize séances est proposée, avec un tarif s’élevant à 800DA le ticket.

 Grand ciné peine cependant à fidéliser un public nombreux, comme c’est le cas avec Ciné Gold. Ali Wassim, le gérant, ne s’en soucie pas outre mesure : «D’abord du fait que ce soit nouveau, les gens ne sont pas forcément encore informés de l’existence de ce nouveau complexe de cinéma, et puis, comme il a ouvert simultanément avec le centre commercial, les spectateurs enclins à venir chez nous ont sans doute préféré temporiser un peu et attendre que la grosse effervescence de l’ouverture du centre passe avant de venir. Ce n’est, en effet, qu’au bout du troisième ou du quatrième jour  qu’on est venu fréquenter nos salles assez régulièrement». 

On a appris aussi que Grand ciné travaille avec les mêmes fournisseurs que ceux de Ciné Gold aussi ne faut-il pas s’attendre à ce qu’il y ait un autre choix de films. Cela dit, explique Ali Wassim, «d’autres fournisseurs commencent à apparaître», ce qui augure, pour les spectateurs, une plus grande variété de projections de films à l’avenir. «L’un d’eux se spécialise dans le cinéma arabe. Par exemple, cette semaine, il est prévu la projection d’un film égyptien dans les salles algériennes. Et puis, il y a aussi un autre fournisseur, spécialisé, lui, dans les films algériens». 

De l’avis de tous, l’apparition de ces nouvelles salles obscures, relevant du secteur privé, ne peut être qu’une aubaine pour les amoureux du septième art, et cela, quand bien même ne proposent-elles, pour l’heure, que des films commerciaux. «Le vendredi 22 décembre, 4 films sont sortis dans le monde : Aquaman, Wonka, Migration et Les trois mousquetaires», indique Ali Wassim avant de souligner que ces films ont bénéficié également d’une sortie algérienne. Notons qu’aller voir un film dans un cinéma est d’abord une fête. 

C’est le plaisir d’aller en bande, en couple ou en famille, rire ou pleurer collectivement selon les scènes et passer un bon moment. «Sur dix lycéens ou étudiants qui iront voir des blockbusters, il s’en trouvera forcément un qui se passionnera pour le cinéma dans le vrai sens du terme et s’en ira alors, de son propre chef, voir des films plus profonds à la cinémathèque. Ça sera toujours ça de pris !», fait remarquer un cinéphile avisé. 

Enfin, il est à rappeler, comme l’avait souligné le gérant de Ciné Gold le mois de mars dernier, lors des assises locales du cinéma qui se sont tenues à la cinémathèque d’Oran, que pour l’année 2022, les trois salles de Ciné Gold avaient totalisé à elles seules une réception de plus de 100 000 spectateurs. Cela donne une idée assez précise sur l’engouement du public pour les salles obscures.  
 

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