Dans une récente déclaration, le directeur général de l’ANEM avait donné le chiffre de 800 000 chômeurs concernés par cette allocation.
Chaque année, rappelons-le, près de 200 000 jeunes diplômés des universités et autant d’autres formés dans des centres de formation professionnelle arrivent sur le marché du travail.
C’est désormais officiel ! L’allocation chômage instituée dans le cadre de la loi de finances 2022 sera versée, à partir du mois de mars prochain, aux bénéficiaires. L’annonce a été faite, mardi soir, par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, lors d’une entrevue avec des journalistes, diffusée sur les chaînes de la télévision publique.
Selon lui, cette allocation «est un présalaire de 13 000 DA, qui sera attribuée à 620 000 chômeurs inscrits auprès de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM)». «Il existe trois catégories de chômeurs en Algérie, la première est une sorte d’assemblage de jeunes et d’adultes pris en charge par le ministère de la Solidarité nationale, la deuxième représente les jeunes en attente d’insertion, et la troisième catégorie incarne les véritables chômeurs», indique-t-il, estimant que cette somme «préservera la dignité des jeunes chômeurs».
Estimant que «l’Algérie est le premier pays, en dehors de l’Europe, à instituer cette allocation», le président Tebboune précise aussi que les bénéficiaires auront «droit à une couverture sanitaire comme le reste des salariés». Affirmant que la décision est déjà budgétisée dans le cadre de la loi de finances, il souligne que «cette aide sera maintenue jusqu’à ce que les chômeurs décrochent un emploi». «L’allocation chômage s’inscrit dans le cadre de la prise en charge sociale des citoyens par l’Etat.
Cette allocation n’est pas improvisée et a été même calculée dans la loi de finances de 2022», en insistant sur l’impérative «numérisation» pour la gestion de l’attribution de cette allocation. Mais quelles sont les catégories de chômeurs éligibles à cette allocation ?
Combien ça coûtera annuellement au Budget de l’Etat ? Nous avons tenté de contacter, durant la journée d’hier, le Premier ministère et le ministère du Travail, pour avoir des détails sur le sujet, mais en vain. Néanmoins, le mécanisme d’application de cette mesure sera défini par un décret ministériel, qui n’a pas été encore signé.
En attendant, les agences de l’ANEM au niveau national sont prises déjà d’assaut par des chômeurs qui cherchent à s’informer sur les modalités de candidature à cette allocation. Le nombre d’inscrits risque d’être beaucoup plus supérieur à celui annoncé par le chef de l’Etat.
Dans une récente déclaration, le directeur général de l’ANEM avait donné le chiffre de 800 000 chômeurs concernés par cette allocation.
Chaque année, rappelons-le, près de 200 000 jeunes diplômés des universités et autant d’autres formés dans des centres de formation professionnelle arrivent sur le marché du travail.
Mais ils peinent à trouver des débouchés et à s’insérer dans le monde du travail. Selon la dernière enquête de l’Office national des statistiques (ONS), réalisée en 2019, les jeunes (15-24 ans) sont les plus touchés par le chômage à hauteur de 26,9%.
Selon la même enquête, la proportion des jeunes chômeurs sur le total des chômeurs est de 43,8%. A noter que l’ONS n’a pas produit d’enquête sur le chômage durant les années 2020 et 2021 pour des raisons inexpliquées.