Ils le disent en privé, les groupes financiers, vendeurs d’armes ou états-majors, croisés de la liberté, lobbies et spéculateurs multiformes ont besoin en moyenne d’une bonne guerre tous les deux ans pour pouvoir continuer à exister.
Des blindés sur les Champs-Elysées, à Paris, des mouvements de troupes au Sahel ou des troubles au Venezuela ? Oui mais non, le prochain conflit, s’il a lieu, se déroulera en Ukraine, entre la Russie, accusée de vouloir envahir le pays par ennui, et l’Amérique, évidemment qualifiée de défenseur des veuves et orphelins, qui a massé depuis des décennies des troupes et bases militaires autour du pays de Poutine et déjà récupéré dans son giron la Bulgarie, la Roumanie, la Moldavie et bien sûr l’Ukraine sous l’égide de l’OTAN, qui n’est qu’une armée sous commandement US.
Encore une fois, ce ne sera pas une guerre entre les gentils et les méchants ou des amoureux de la liberté contre les autocrates, mais pour le contrôle de la mer Noire et de la Crimée, cette dernière étant restée russe à l’issue d’un référendum populaire, donc théoriquement démocratique.
Après, ce sont toujours les mêmes, vassaux de l’Amérique qui demandent la guerre de leurs salons, ou fans de Poutine qui expliquent qu’il a toujours raison puisque c’est le seul qui fait encore face à ce besoin permanent de conquêtes US avec bien sûr la Chine, dont le ministre des Affaires étrangères vient de déclarer que «personne n’est mieux placé pour réclamer le titre de maître de la coercition que les USA», soit le pays de Bob l’éponge, alias Joe Biden, qui se demande encore où se situe l’Ukraine.
Oui, mais l’Algérie dans tout ça ? Très loin du champ de bataille, occupée à trouver de l’huile et des légumes pas chers, mais finalement, les influenceurs qui sont en prison pour avoir vendu frauduleusement la destination Ukraine auront au moins évité aux étudiants algériens qui devaient s’y rendre de se retrouver dans une guerre entre deux puissances.
Juste pour cette raison, il faudrait penser à les libérer.