Le juge d’instruction près le tribunal de Bab El Oued a ordonné le placement de quatre accusés sous mandat de dépôt pour leur implication dans une affaire d’escroquerie et de chantage sur les citoyens, en se faisant passer pour des membres d’un organisme national inexistant, a indiqué jeudi un communiqué du parquet de la République près le même tribunal.
«En application des dispositions de l’article 11 du code de procédure pénale, le parquet de la République près le tribunal de Bab El Oued tient à informer l’opinion publique qu’en date du 7 janvier 2024, des informations sont parvenues sur des individus qui se sont rendus à l’hôpital public de Bab El Oued et se sont fait passer pour des membres de l’organisme national de lutte contre la corruption dans le but d’enquêter sur une plainte d’un propriétaire d’une société de travaux qui n’a pas recouvré ses dus», lit-on dans le communiqué, qui a précisé que «l’organisme en question s’est avéré inexistant après l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les faits».
L’enquête préliminaire menée par la police judiciaire a révélé également l’existence d’une bande criminelle qui utilisait un local situé dans la ville de Blida comme bureau national sous l’appellation «Organisme national de lutte contre la corruption», ainsi qu’un réseau de coordonnateurs à travers plusieurs wilayas qui, à l’occasion de leur déplacement, portent des gilets de sécurité sur lesquels est écrit «Lutte contre la corruption» pour escroquer et exercer le chantage sur les citoyens.
La même source a ajouté qu’en «date du 11 janvier 2024, 5 mis en cause ont été traduits devant la justice et une information judiciaire a été ouverte à leur encontre, ainsi que contre 12 autres personnes en état de fuite, pour les chefs d’inculpation de : ‘‘constitution d’association de malfaiteurs’’, ‘‘contrefaçon de sceaux et d’imprimés officiels’’, ‘‘immixtion dans des fonctions civiles’’, ‘‘usage d’un titre attaché à une profession légalement réglementée’’ et ‘‘escroquerie’’ et ce sur le fondement des articles 176, 177, 209, 242, 243 et 372 du code pénal». «A l’issue de l’interrogatoire, le juge d’instruction a ordonné le placement de quatre accusés sous mandat de dépôt et d’un autre sous contrôle judiciaire», conclut la même source.