Près de 7000 véhicules ont été convertis au gaz de pétrole liquéfié carburant (GPLc) durant les deux premiers mois de l’année en cours, a appris l’APS auprès de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue).
Ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’un programme initié par le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables et menée par l’Aprue, visant globalement la conversion de 50 000 véhicules. Lancé officiellement le 29 décembre 2021, ce programme devrait être achevé «le mois de novembre prochain», précise l’Aprue.
Le premier bilan de l’Agence fait état de 6496 véhicules de particuliers et 414 taxis convertis au GPLc, à fin février, soit un total de 6910 véhicules (14% des objectifs du programme).
Afin de réaliser ce programme, 573 installateurs, répartis sur 56 wilayas, ont été retenus, après appel à manifestation national, explique l’Aprue, précisant que 80% d’entre eux sont des micro-entreprises.
Un montant global de 1,75 milliard de dinars a été alloué par l’Etat à ce programme de 50 000 véhicules roulant au GPLc, à travers le Fonds national de maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables et la cogénération (FNMEERC), ce qui représente une aide substantielle de 35 000 DA par véhicule (soit 50% du coût de la conversion) attribuée à chaque bénéficiaire, a souligné en outre la même source.
«Un nouveau programme de 100 000 conversions est en phase de lancement, avec un budget alloué de 2,8 milliards de dinars», a-t-elle, par ailleurs, annoncé. Le ministère ambitionne, à travers ce type de programme, à atteindre 1,1 million de véhicules convertis au GPLc à l’horizon 2030, ce qui permettra de réduire la consommation des carburants liquides, notamment les essences, de près de 12 millions de tonnes, soit 11,1 millions de tonnes d’équivalent pétrole (tep) par an, souligne l’Aprue.
Convertir 1,1 million de véhicules au GPLc d’ici 2030 permettra également de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 000 tonnes de Co2 par an, en plus de développer une industrie locale de fabrication des kits de conversion, et le développement d’un réseau d’installateurs et de stations-service GPLc, tout en créant des emplois, ajoute l’agence.
Pour rappel, le GPLc est le carburant le moins cher sur le marché algérien, vendu à 9 DA le litre.
Outre l’exonération de la vignette automobile, les utilisateurs de ce type de carburant propre bénéficieront d’un gain financier de l’ordre de 90 000 DA par an pour un parcours de 25 000 km, selon les estimations de l’Aprue.