Tout en maintenant son plan de production actuel : L’OPEP+ approuve des réductions de 2,2 millions de b/j

02/12/2023 mis à jour: 06:42
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La réduction volontaire de la production porte les coupes totales prévues par l’OPEP+ à environ 5 millions de b/j - Photo : D. R.

Le secrétariat de l’OPEP a noté l’annonce par plusieurs pays de l’OPEP+ de réductions volontaires supplémentaires pour un total de 2,2 millions de b/jour.

L’Opep+ qui a décidé, lors de la 36e réunion ministérielle, tenue jeudi par visioconférence de poursuivre la réduction de sa production jusqu’à fin décembre 2024,  en vue de stabiliser le marché pétrolier, a en en outre approuvé la décision de plusieurs pays ayant annoncé, dans le sillage de la réunion, des réductions volontaires supplémentaires de plus de 2 millions de barils par jour.

La réduction volontaire de la production porte les coupes totales prévues par l’OPEP+ à environ 5 millions de b/j. «Le secrétariat de l’OPEP a noté l’annonce par plusieurs pays de l’OPEP+ de réductions volontaires supplémentaires pour un total de 2,2 millions de barils par jour, visant à soutenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers», a annoncé l’OPEP dans un communiqué.

Une démarche, qui institue, selon des analystes, un nouveau cadre permettant à chaque membre de respecter ses réductions, et relance la confiance et de cohésion entre les membres de l’alliance qui devrait consolider à l’avenir son poids sur le marché,  avec l’adhésion prochaine annoncée par le Brésil, le plus grand producteur de l’Amérique du Sud.

Ces réductions volontaires sont calculées à partir du niveau de production requis pour 2024, conformément à la 35e réunion ministérielle de l’OPEP, tenue le 4 juin 2023, et s’ajoutent aux réductions volontaires précédemment annoncées en avril 2023 et prolongées par la suite, jusqu’à la fin de 2024, précise la même source.

Les réductions supplémentaires sont annoncées par l’Arabie Saoudite (1 million de barils par jour ; l’Irak (223 000 b/j) ; les Emirats arabes unis (163 000 b/j) ; le Koweït (135 000 b/j) ; le Kazakhstan (82 000 b/j) ; l’Algérie (51 000 b/j) ; et Oman (42 000 b/j), du 1er janvier jusqu’à fin mars 2024. «Par la suite, afin de soutenir la stabilité du marché, ces réductions volontaires seront restituées progressivement sous réserve des conditions du marché», indique le communiqué de l’OPEP.

Les nouvelles coupes de production s’ajouteront à la réduction volontaire annoncée par la  Russie de 500 000 barils par jour (pour la même période), qui sera réalisée à partir des niveaux d’exportation moyens des mois de mai et juin 2023, et comprendra 300 000 barils par jour de pétrole brut et 200 000 barils par jour de produits raffinés.

«La 36e réunion ministérielle de l’OPEP et des non-OPEP (ONOMM), qui a été  précédée par la 187e réunion de la Conférence de l’OPEP, et la 51e réunion du Comité ministériel conjoint de surveillance (JMMC), a réaffirmé l’engagement continu des pays participants à la Déclaration de coopération (DoC) pour assurer un marché pétrolier stable et équilibré. Compte tenu des fondamentaux actuels du marché pétrolier» a en outre  souligné le communiqué de l’Opep. Celle-ci annonce que la 37e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP se tiendra le 1er juin 2024 à Vienne.

L’Algérie réduit sa production de 51 000 barils/j

L’Algérie a décidé, à l’issue  des travaux de la réunion de l’Opep+,  de procéder à une réduction volontaire et additionnelle de sa production de pétrole brut de 51 000 b/j, entre le 1er janvier et fin mars 2024, portant ainsi son offre à 908 000 b/j au cours de la période, indique un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines.

«Par la suite, afin de soutenir la stabilité du marché, ces volumes déduits seront restitués progressivement en fonction des conditions du marché.  Pour rappel, cette réduction volontaire s’ajoute à la réduction de 48 000 b/j annoncée précédemment en avril 2023, qui s’étend jusqu’à fin décembre 2024», précise le communiqué.

La conjoncture économique mondiale «reste incertaine à court terme, notamment en raison d’une croissance atone dans les pays industrialisés, une inflation encore élevée ainsi qu’un rebond modéré de la croissance économique dans de nombreux pays émergents.

Même si la demande mondiale de pétrole se maintient pour le moment à des niveaux relativement appréciables grâce à l’essor du secteur des transports et de la pétrochimie, les incertitudes, qui pèsent sur la croissance économique de nombreuses régions, sont de nature à contenir son accroissement au cours des prochains mois», souligne la même source.  Z. H.

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