Plus de 13 700 fuites sur les canalisations de distribution d’eau potable sont recensées à travers les différentes communes de la wilaya de Tizi Ouzou depuis le début de l’année.
Un volume estimé à un peu plus de 30% de la totalité de la quantité d’eau distribuée pour la population de la wilaya de Tizi Ouzou est perdu dans les fuites. C’est ce qu’a indiqué, il y a quelques jours, le directeur des ressources en eau, Ameziane Hadj Hamou. La déperdition de ce liquide précieux, qui s’évapore continuellement dans la nature, est devenue un phénomène qui perdure dans plusieurs localités de la wilaya. Le même responsable a ainsi affirmé que cette déperdition est essentiellement due à la vétusté du réseau AEP.
«Le réseau de distribution d’eau potable date des années 1970. Sa réhabilitation et sa reprise en PEHD n’est pas une mince affaire, d’autant que ce matériau présente des inconvénients, ne résistant pas aux fortes pressions», explique-t-il, soulignant toutefois qu’en 2019, «la déperdition en eau potable était estimée à 50% de l’eau distribuée».
De leur côté, les représentants de l’Algérienne des eaux (ADE), unité de la wilaya de Tizi Ouzou, se félicitent, dans un document rendu public, «des efforts importants fournis pour l’entretien d’un patrimoine de canalisation non négligeable dépassant les 7100 km linéaires destinés à l’acheminement de l’eau, jusqu’aux robinets des habitants».
Les dernières statistiques dévoilées par l’ADE notent ainsi que depuis le début de l’année en cours jusqu’au mois d’octobre dernier, plus de 13 700 fuites recensées sur les canalisations ont été réparées.
«Cela a permis de récupérer et réinjecter dans les réseaux AEP plus de 387 000 m3 d’eau potable», affirme-t-on. Il est important de souligner que, mercredi, une équipe de l’ADE est intervenue dans la daïra de Aïn El Hammam pour procéder à la réparation de plusieurs fuites (différents diamètres) au niveau du chef-lieu de commune d’Abi Youcef et au village Takhlidjt.
Par ailleurs, une autre forme de déperdition est relevée par les responsables concernés. Il s’agit des branchements illicites. Selon l’ADE, «le recours à de grandes opérations de détection de branchement illicites s’est soldé, au mois d’octobre dernier, par la détection de 657 branchements pour un volume total de près de 630 000 m3».
Il y a lieu de noter enfin qu’une des principales recommandations de la journée thématique sur les ressources en eau, organisée la semaine dernière, par l’APW de Tizi Ouzou, était celle de «réactiver la police des eaux pour la protection du domaine public, les nappes phréatiques et veiller contre le piquage, le captage des fuites…»