L’EPH (établissement public hospitalier) de Tigzirt, qui couvre une grande partie de la population du flanc nord de la wilaya de Tizi Ouzou, est confronté à un manque de moyens surtout pour faire face à l’affluence des personnes contaminées à la Covid-19 et celles qui présentent des complications de séquelles postcoronavirus.
D’ailleurs, malgré le dévouement et l’abnégation du personnel soignant, des insuffisances sont constatées surtout aux services des analyses médicales et de radiologie qui doivent, dans la plupart des cas, se faire à l’extérieur de l’établissement.
Sinon comment peut-on expliquer que des patients évacués, en urgence, vers cet EPH soient contraints d’attendre le retour des résultats des examens envoyés à Tizi Ouzou pour que le médecin puisse suivre l’évolution des données et prescrire le traitement indiqué ?
Pis encore, souvent, cela se fait la nuit. «Je ne pense pas que le laboratoire fonctionne la nuit dans cet hôpital qui est pourtant mis en service, il y a quelques années seulement.
On m’a demandé d’acheminer les prélèvements, à 23 heures, vers Tizi Ouzou, sur une distance de plus de 40 km, et attendre jusqu’à 1h30 du matin les résultats effectués dans un laboratoire d’un hôpital privé afin de revenir les ramener au médecin», nous a confié un proche d’un patient.
Le problème est lié à des raisons multifactorielles dans les structures de santé, nous a-t-on expliqué.
Il y a manque de bilans biologiques et radiologiques au laboratoire de l’EPH en question qui assure les urgences mais sans pouvoir faire grand chose parce qu’il n’y a pas de réactifs alors qu’on entend souvent parler des enveloppes faramineuses débloquées pour assurer la gratuité des soins et améliorer la prise en charge des malades dans les structures publiques de santé.
En juin 2020, l’actuel ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, en déplacement à Tigzirt, a constaté de visu les insuffisances auxquelles est confronté l’EPH Ighilahriz.
Il a promis d’agir pour doter cet établissement de conditions nécessaires pour la bonne prise en charge des malades mais, apparemment, les promesses du Pr Bouzidi tardent à voir le jour. Les manques précités en sont la preuve palpable.