Le débat s’est articulé sur l’exploitation utile, rationnelle et rentable des potentialités naturelles énergétiques que recèle l’Algérie, afin d’épargner les générations futures des crises énergétiques.
L’intégration de l’intelligence artificielle dans les systèmes énergétiques dans les réseaux smart-city», tel était le thème de la 8 ème édition de la rencontre organisée par l’Association Smart-City Tipasa, le samedi dernier au niveau de la maison de l’environnement à Tipasa. L’évènement a regroupé les scientifiques, experts, chercheurs spécialistes, universitaires et des étudiants.
Le débat était ouvert à la suite de l’intervention des conférenciers, venus pour présenter les conclusions de leurs derniers travaux de recherches sur le thème de cette 8 ème édition. «Notre pays se trouve à l’état de balbutiement en matière de transition énergétique nous déclare le Président de l’Association Smart-City Tipasa, le Dr. Hatti Mustapha, néanmoins nous avançons sûrement, nous sommes satisfaits de la présence des étudiants venus des différentes universités algériennes et la qualité des débats ajoute-t-il, nous comptons organiser un symposium international au mois de décembre prochain à Tamanrasset.
Chaque rencontre nous enrichit des nouveaux procédés relatifs aux mécanismes de la smart-City», conclut-il. «L’Algérie n’a pas besoin de l’énergie renouvelable pour le moment, et ce n’est pas une priorité pour l’instant. La sonelgaz produit 22 MW d’énergie, sachant que la consommation moyenne s’élève à 9 MW, le pic de consommation ne dépasse pas 18 MW en été, déclare le Dr.
Abdelghani Harrag, enseignant à l’Université de Sétif 1, je dois vous préciser selon nos prévisions, la courbe de consommation va croiser celle de la production d’énergie vers 2030. Notre pays va consommer ce qu’il produira ajoute-t-il, l’énergie solaire en Algérie, représente 4 fois celle du monde, il suffit de changer la forme énergétique, c’est-à-dire du gaz naturel vers l’énergie solaire, nous avons des solutions en raison des richesses que possède l’Algérie, un pays gazier je le rappelle, il faut agir et décider sur une solution. Nous devons vendre l’hydrogène issu de l’énergie solaire», conclut-il.
Le débat s’est articulé sur l’exploitation utile, rationnelle et rentable des potentialités naturelles énergégiques que recèle l’Algérie, afin d’épargner les générations futures des crises énergétiques. Le Pr. Cheknane Ali, enseignant à l’Université de Laghouat explique, « la situation géographique est un atout pour l’Algérie, il y a la feuille de route du Ministère de l’énergie et des mines qui s’étale jusqu’en 2050 dit-il, en concrétisant les 03 étapes et en respectant les délais de cette feuille de route, l’Algérie sera en mesure d’exporter l’hydrogène vert.
Il suffit de maîtriser les technologies de l’électrolyseur enchaîne-t-il, les puits épuisés doivent être réutilisés pour le stockage de l’hydrogène vert et de l’hydrogène bleu, pour cela, nous enseignants et chercheurs devont être à la hauteur dans nos recherches et impliquer l’université algérienne dans toutes les étapes de recherches, concrétiser un partenariat gagnant-gagnant avec les pays leaders dans ce domaine, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et enfin faire appel aux experts et chercheurs algériens établis à l’étranger, afin qu’ils puissent mener des travaux et collaborer dans les recherches avec leurs compatriotes en Algérie, pour pouvoir faire progrésser ce projet inhérent au développement de l’hydrogène en Algérie enchaîne-t-il, certes il faut développer les énergies renouvelables avec la bonne manière, mais surtout assurer une transition progréssive énergtique pour l’Algérie, en respectant le délai fixé dans la feuille de route établie par notre Gouvernement», conclut-il.