Une opération pour la réalisation, en urgence, de quatre forages va être entreprise au champ captant de la Mina situé en amont de la station de pompage de Sidi Ouadah relevant de la commune de Mellakou, à Tiaret. L’objectif est «de renforcer l’alimentation en eau potable de 19 quartiers de la ville», dont les populations ont connu de grandes difficultés d’approvisionnement durant l’été 2023.
Quota et volume horaires réduits depuis juin pour ne voir le précieux liquide couler des robinets qu’un jour sur cinq, une situation, en effet, qui a fini par générer de fâcheuses conséquences, dont celle concernant l’appoint en eau de colportage.
Cette situation, d’ailleurs bien qu’atténuée par un plan de «citernage» de l’ADE (l’Algérienne des eaux), fait toujours peser de lourdes appréhensions sur le moyen terme quand on mesure le degré de ce stress hydrique qui s’exacerbe, d’où cette décision de renforcer ces quartiers par ces forages pour lesquels il a été dégagé une AP de 100 millions de dinars que finance le Fonds national de l’eau.
Projet intervenant suite à la mission entreprise par une équipe technique dépêchée par le ministère des Ressources en eau et qui fait suite aux doléances soulevées par les autorités locales qui constataient la chute drastique du précieux liquide à partir de ce point (source de la Mina), une des trois ou quatre grandes nappes d’alimentation nonobstant le barrage Bekhadda, qui concourt, à lui seul, à hauteur de 80% à la production d’eau pour Tiaret et ses environs, soit près de 1,5 million d’habitants.
Les forages que compte piloter la DRE (Direction des ressources hydriques) de la wilaya de Tiaret «combleront par leur apport un tant soit peu ce déficit jusque-là enregistré», croient savoir nos sources qui indiquent par ailleurs que «parallèlement à cette opération, les autorités locales viennent de procéder à l’obstruction de quelques forages réalisés illicitement dans le bassin versant».
Certains de ces forages ont été plutôt dévoyés vers leurs missions, à savoir irriguer les cultures stratégiques en lieu et en place de culture de cucurbitacées, voire du maraîcher. La décision, pour salutaire qu’elle fut, a pris du retard pour être concrétisée, sachant les dommages causés aux populations de la ville de Tiaret principalement.