Tiaret : Le défi de l’épuration des eaux usées

03/06/2023 mis à jour: 01:23
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Inaugurée en grande pompe après bien de couacs et mise en service en 2008, la station d’épuration des eaux usées de Tiaret par abréviation «STEP-Tiaret» fait encore parler d’elle, plus de quinze années après sa réalisation, équipement et formation y compris par l’entreprise Allemande LIND. 

C’est en marge d’une visite officielle, samedi, du chef de l’exécutif, Ali Bouguerra, qu’ont été révélés au grand jour, les dysfonctionnements apparus sur le process de traitement, théoriquement de plus de 32.000 m3/jour d’eaux usées provenant de trois communes, Tiaret, Sougueur et Ain Bouchekif. En réalité, la station à proximité de la RN 14 entre Tiaret et Ain Bouchekif n’apure qu’à hauteur de 50% d’eaux rejetées vers le barrage de Dahmouni. 

Lequel barrage est destiné à l’irrigation de deux grands périmètres situés de par et d’autres des deux rives qui le bordent avec 1114 et 1226 hectares pour les cultures maraichères entre autres. Les eaux ainsi drainées concourent à maintenir cette infrastructure hydraulique pour permettre d’aller jusqu’à 4000 hectares.

 La STEP, selon la déclaration de presse de Ali Bouguera, «n’assure qu’à 50% en qualité l’eau épurée qui sort de la station» nonobstant «les odeurs insupportables qui indisposent jusqu’aux usagers de la route et les riverains». 

L’un des responsables de l’ONA, directeur zonal, a expliqué au wali «le process de traitement, les anomalies constatées depuis 2008, les réserves émises, les visites ministérielles du secteur, la crise avec l’entreprise Allemande, la gestion de la SPET depuis 2011 par l’ONA et la nécessité d’une urgente opération de réhabilitation d’une partie des équipements qui empêchent, pour l’heure, une gestion optimale du traitement des eaux». 

Il est de notoriété publique que cette STEP, qui a défrayé en son temps la chronique locale, a besoin d’une opération de réhabilitation d’au moins 150 milliards pour optimiser la performance de certains équipements. Des 38.000 m3 d’eaux collectées par la station  provenant de trois communes, il n’est actuellement traité que 16.000 selon l’interlocuteur qui faisait face au wali. 

Ce dernier, qui avait exigé «la confection d’un rapport exhaustif» sait les impacts générés par des eaux épurées selon les normes alors qu’il fut abordé la question de pollution et de toxicité au niveau du barrage que tout au long du canal à ciel ouvert sur 15 kilomètres.   

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