Tentative de marche à Tizi Ouzou : Neuf manifestants prochainement devant le tribunal de Sidi M’hamed

23/04/2022 mis à jour: 01:00
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Neuf manifestants arrêtés, mercredi dernier, à Tizi Ouzou, lors de la tentative de commémoration du Printemps amazigh, seront présentés prochainement devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger, a annoncé, avant-hier, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook. 

Au total, 22 personnes ont été arrêtées lors de la tentative de commémoration du 20 Avril à l’université Mouloud Mammeri de Hasnaoua, a précisé la même source. 

Onze  personnes ont été remises en liberté et deux autres ont été placées sous contrôle judiciaire. Il s’agit de Belaïd Abrika et Aziz Mouzaoui. 

Selon le CNLD, neuf autres personnes ont été dirigées vers le pôle pénal spécialisé à Alger (tribunal de Sidi M’hamed) en attendant leur présentation devant le procureur. Parmi elles,  le CNLD cite les noms de Tahar Achiche, Mabrouk Hamoum, Ali Cherifi et Mohamed Berhoune. Des citoyens de la ville de Tizi Ouzou ont tenté de marcher à l’occasion de la célébration du 42e anniversaire du Printemps amazigh. 

Un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé dans la ville de Tizi Ouzou, dès les premières heures de la matinée. La police est intervenue lorsque les dizaines de citoyens et d’étudiants s’apprêtaient à entamer leur marche, devant le portail principal de l’université Mouloud Mammeri, en direction du centre-ville. 

Réagissant aux interpellations opérées par la police, notamment à Tizi Ouzou, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), a dénoncé une «régression terrible des libertés publiques». «Même en plein terrorisme, nous avons toujours marché pacifiquement le 20 avril en Kabylie, à Alger et dans certaines wilayas chaque année et ce durant 41 ans. 

L’empêchement de la célébration du Printemps amazigh cette année est une première, un précédent grave qui en dit long sur la répression, le climat de peur et la situation des droits humains chez nous», écrit-il sur son compte Facebook. 

Pour sa part, le Parti des travailleurs a dénoncé, hier, la «criminalisation» de la commémoration du double anniversaire du Printemps amazigh et du Printemps noir de 2001. 

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