Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, devait réunir aujourd’hui au Palais des nations, à Club des Pins, les parlementaires des deux chambres : l’Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation.
Cette rencontre, la première depuis l’ouverture de la 9e législature issue des élections législatives du 12 juin, est reportée, selon les députés, au 25 décembre prochain. «Nous avons été informé, dimanche dans la soirée, du report de cette rencontre. Mais nous ignorons les raisons. Elles sont peut-être liées aux engagements et à l’agenda du chef de l’Etat», explique Ahmed Saddouk, président du groupe parlementaire du MSP.
Pour les députés, le Président a toutes les prérogatives de réunir le Parlement puisque la Constitution de 2022 le lui permet dans son article 150 qui précise «qu’il est permis au président de la République d’adresser un message au Parlement».
L’unique fois où le Parlement a été convoqué par un chef de l’Etat remonte à 2016, sous le règne de Abdelaziz Bouteflika et le but était, ont rappelé, hier, les députés, de réviser la Constitution pour lui permettre de briguer un quatrième mandat. Non soumis à débat, les parlementaires, réunis ce jour-là en congrès extraordinaire, ont effectivement adopté à une large majorité une réforme de la Constitution voulue par l’ancien Président.
Notons qu’il y a quelques jours, les deux présidents de l’APN et du Sénat, en l’occurrence Brahim Boughali et Salah Goudjil, ont été reçus par M. Tebboune, mais rien n’a filtré sur le contenu des discussions, comme il a rencontré également des responsables de partis politiques et acteurs de la société civile.