Taourirt Ighil (Adekar) : L’écueil du foncier

30/04/2023 mis à jour: 03:49
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Le territoire de la commune s’étale sur une superficie de près de 7134 hectares - Photo : D. R.

La localité souffre d’un manque en assiettes foncières pour l’implantation d’activités économiques et autres équipements publics.

D’une superficie de près de 72 km², le territoire de Taourirt Ighil, une petite commune montagneuse située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Béjaïa est constitué essentiellement de terrains domaniaux appartenant aux services forêts et agricoles, en sus des parcelles privées.

L’extension du centre urbain de la commune s’est donc faite sur les quelques parcelles de terrains communaux situées en grande partie sur les hauteurs du chef-lieu. Tout récemment encore, un lotissement, des logements sous différentes formules et des locaux commerciaux sont sortis de terre tout prés de la route nationale numéro 12.

En 2008, ce centre urbain devait même abriter le nouveau chef-lieu communal, en déplaçant le siège de l’APC situé actuellement au village Tizi Lqern mais le projet est tombé à l’eau faute d’un accord entre les protagonistes de l’époque.
Le patelin manque de tout, notamment, d’espaces de détente et de structures culturelles et sportives. Éparpillées sur le territoire, les trois salles de soins de la commune ne répondent plus aux besoins du nombre croissant de la population.

«La structure de santé qui se trouve au centre urbain de Taourirt Ighil, près de la RN12 doit changer de statut, en la hissant au rang de polyclinique afin qu’on puisse bénéficier de plusieurs spécialités et d’un plateau médico-technique plus important pour répondre aux exigences des malades, en prévision du déplacement des familles qui occuperont les trois cités se trouvant à proximité», selon Kamel Saada, adjoint au maire, qui nous a reçus dans son bureau.

En attendant, les habitants de Taourirt Ighil se déplacent vers Adekar ou à l’EPSP de Sidi-Aïch à plusieurs dizaines de kilomètres pour les des soins et consultations. De même, l’école primaire ne tardera pas à ployer sous la pression du nombre d’élèves. «C’est pourquoi les autorités doivent inscrire une autre école primaire ou un groupement de salles pour contenir les nombreux élèves qui arrivent chaque année», dit un citoyen rencontré près de l’antenne de mairie.

Malheureusement, en dehors des deux assiettes de terrains que l’APC a réservé pour la réalisation de 120 logements, sollicités dans le cadre du LPL et des LPA, la localité souffre d’un manque accru de terrain pour l’implantation de nouveaux équipements publics.

«Comment peut-on créer de l’activité économique adaptée à la vocation de la région si on n’arrive pas à trouver une assiette de terrain pour implanter une mini-zone d’activité ? Ici, tous les terrains appartiennent aux forêts et aux services agricoles», affirme M. Saada, qui ajoute que, cependant, «le seul moyen pour répondre à la demande de logements et de postes d’emploi est d’opter pour la distraction des terrains forestiers nus et sans potentiel agricole au profit de l’APC».

Ce qui contraint, par ailleurs, les citoyens à se rabattre sur le logement est l’absence de nouveaux quotas significatifs des aides à l’habitat rural financés par le Fonds national du logement (Fonal). A l’APC, on ne compte pas moins de 350 dossiers en attente ayant obtenu des décisions favorables.

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