L’armée israélienne a de nouveau bombardé hier la bande de Ghaza, notamment la ville de Rafah, six mois et demi après le début de son agression contre le territoire palestinien.
Malgré les preuves flagrantes du génocide qu’il commet au vu et su du monde entier, Israël a reçu samedi un nouveau soutien des Etats-Unis, où la Chambre des représentants a approuvé une aide militaire de 13 milliards de dollars. Le texte doit désormais être approuvé au Sénat, où un premier vote pourrait avoir lieu dès demain. Le président américain, Joe Biden, a parlé d’une «aide cruciale», exhortant le Sénat à approuver ces enveloppes au plus vite.
Israël a aussitôt salué l’aide financière votée à Washington, affirmant, toute honte bue, que celle-ci «défend la civilisation occidentale», selon les propos du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. La présidence palestinienne l’a, en revanche, qualifié «d’agression contre le peuple palestinien».
Cet argent risque de «se traduire par des milliers de victimes palestiniennes dans la bande de Ghaza» et en Cisjordanie occupée, a déclaré Nabil Abu Rudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, dénonçant une «escalade dangereuse».
Dans les faits, il s’agit d’un nouveau feu vert accordé à l’entité sioniste, lui permettant de poursuivre sa guerre génocidaire sans être inquiété. Selon la Défense civile de Ghaza, des frappes israéliennes sur deux maisons de Rafah, dans le Sud, ont fait hier au moins 16 morts. Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré 48 morts en 24 heures à travers le territoire.
Plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs dans la soirée de samedi à dimanche à la suite de bombardements aériens de l’armée d’occupation sioniste contre des camps de réfugiés dans la bande de Ghaza, notamment à Rafah et Khan Younès, indique l’agence Wafa.
Une frappe aérienne de l’armée d’occupation sioniste visant une maison dans le camp de Shaboura au centre de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, a fait au mois trois martyrs et blessé des dizaines de personnes, indiquent des sources médicales palestiniennes citées par l’agence Wafa.
«Nous vivons dans la terreur»
Les victimes, selon Wafa, sont un homme, son enfant et sa femme enceinte qui sont tombés en martyrs dans les frappes aériennes de l’armée sioniste contre le camp de réfugiés de Shaboura.
Par ailleurs, au moins deux Palestiniens sont tombés en martyrs et plusieurs autres ont été blessés samedi soir après le bombardement par l’aviation de l’entité sioniste de la région d’Al Mawasi, à l’ouest de Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza. Selon des sources médicales, le martyre des deux jeunes Palestiniens et la blessure de 10 autres sont intervenus à la suite de frappes aériennes de l’entité sioniste visant une maison près d’un campement abritant des familles déplacées dans la zone d’Al Mawasi, à l’ouest de Khan Younès.
Dans le même temps, des navires de guerre de l’armée d’occupation sioniste, selon Wafa, ont pilonné les zones nord-ouest de la ville de Khan Younès, alors que l’artillerie de l’armée sioniste a bombardé des terres agricoles près de l’entrée de l’hôpital des Martyrs d’Al Aqsa à Deir Al Balah, dans le centre de Ghaza. Comme chaque jour, des rescapés fouillaient hier les décombres après les scènes de panique de la nuit.
«Nous dormions et nous avons soudain été réveillés par le cauchemar d’une explosion. Le plafond est tombé sur les enfants», a raconté, à l’agence AFP, une femme de 35 ans, Umm Hassan, dont la maison abritait des familles déplacées. «A chaque instant, nous vivons dans la terreur. Nous ne savons pas si nous allons vivre ou mourir», a-t-elle ajouté.
En Cisjordanie, deux Palestiniens ont été tués hier par des soldats israéliens, selon l’agence de presse palestinienne Wafa. Samedi, un raid israélien sur le camp de Nour Shams, près de Tulkarem, avait fait 14 morts, selon le Croissant-Rouge palestinien.
A cela s’ajoute le fait que des convois humanitaires ont été empêchés par les forces d’occupation de livrer le carburant aux hôpitaux de la bande de Ghaza, a dénoncé, samedi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
Dans un tweet sur son compte X, le bureau humanitaire onusien a indiqué que les deux tiers des missions humanitaires coordonnées dans l’enclave palestinienne se heurtaient à des obstacles sionistes. En moyenne, chaque mission a connu des retards d’au moins cinq heures avant d’être autorisée à démarrer.
En conséquence, les fournitures, équipements et carburants vitaux pour les générateurs de secours dans les hôpitaux n’ont pas été livrés.