Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a transmis un message écrit du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune au président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El Menfi.
Il n’y a pas de véritable autorité sur les milices de Tripoli. Les affrontements sont réguliers dans la capitale libyenne. Ils se soldent par des dizaines de pertes humaines. Quasi-indifférence de l’Occident tant que le pétrole coule. Le Financial Times a publié, hier, un rapport insistant sur le fait que les milices se sont fortement infiltrées dans les institutions de l’Etat et influent sur le processus politique, ce qui reflète de sombres perspectives quant à l’opération politique en Libye.
Depuis lundi soir, la capitale libyenne est le théâtre de violents affrontements entre deux groupes armés influents, ayant entraîné la mort de vingt-sept personnes et blessé une centaine d'autres, a rapporté mercredi le Centre de Médecine d'urgence (CMU).
Les combats opposent la Brigade 444 à la Force Al Radaa, qui comptent parmi les groupes les plus influents à Tripoli, où siège l’un des deux gouvernements qui se disputent le pouvoir dans un pays miné, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, par des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes.
Le Conseil de l’Etat libyen a annoncé, 12 juin 2023, la transmission des deux projets de loi concernant l’élection présidentielle et celle de la Chambre des députés au Parlement siégeant à Benghazi. En première réaction, 90 des 170 membres dudit Parlement n’ont pas trouvé mieux que d’aller au quartier général de Khalifa Haftar pour le rencontrer.
Il a fallu l’intervention des drones turcs de la base aérienne d’El Watya, 160 kilomètres à l’ouest de Tripoli, pour calmer les ardeurs de certaines parmi les milices d’Ezzaouia, 50 kilomètres à l’ouest de la capitale libyenne. Les confrontations entre milices dans cette ville n’ont pas cessé depuis plusieurs semaines malgré les tractations dirigées par le gouvernement Dbeyba.
Selon des sources locales, la détention par un groupe armé d’un combattant appartenant à l’autre camp serait l’élément déclencheur des affrontements qui ont touché plusieurs quartiers de la ville.
Des affrontements entre deux groupes armés ont éclaté, lundi soir, dans la capitale libyenne Tripoli, sur fond de tensions politiques exacerbées, faisant deux morts et cinq blessés, a-t-on appris de source sécuritaire.