Une feuille de coca à la bouche pour mieux irriguer le cerveau en oxygène, Fabio Valencia balaye du regard la forêt amazonienne, la terre de ses ancêtres en Colombie et réservoir de CO2. Il songe au conflit qui oppose son peuple à des entreprises accusées de greenwashing au détriment des droits des indigènes.
L'Académie brésilienne des lettres a élu Ailton Krenak, écrivain et écologiste de 70 ans, avec 23 voix sur 39, pour occuper le siège laissé vacant par la mort de l'historien José Murilo de Carvalho. Cette élection fait de lui le premier représentant indigène à rejoindre l'Académie brésilienne des lettres, a annoncé l'institution jeudi.
Jeudi dernier, une victoire majeure a été remportée par les peuples autochtones du Brésil, en particulier ceux de l'Amazonie, à l'issue d'un procès qui avait débuté en 2021. La Cour suprême a confirmé leurs droits sur leurs terres, rejetant ainsi les positions défendues par le puissant secteur de l'agro-négoce.
Les chefs de 54 communautés indigènes du Brésil, dont le cacique Raoni Metuktire, ont exigé dans une lettre vendredi que le gouvernement Lula prenne position «concrètement» sur la démarcation de leurs terres, avant que la Cour suprême ne statue sur le sujet lors d’un procès-clé.
Carl Gakran en est persuadé: la survie de l’araucaria dans le sud du Brésil est intimement liée à celle de son peuple, les indigènes xokleng, mobilisés pour replanter par milliers ces conifères menacés d’extinction.