Feu Claude Liauzu : «Une loi de règlement de comptes» L’historien Claude Liauzu nous expliquait que «c’est une loi de règlement de compte…» «A l’aube du XXIe siècle, on prend en otages d’une guerre de mémoire, qui n’a jamais cessé depuis 1962, les petits-enfants des protagonistes, on prend en otage la nation au profit d’activistes de la nostalgérie». (El Watan de jeudi 14 avril 2005, ndlr)… Et aussi «le lobby pied-noir veut avoir une revanche. Il a compris le modèle de la dénonciation du génocide, le modèle de la loi sur l’esclavage. Quand on lit l’article 4 de la loi du 23 février 2005, on s’aperçoit que c’est le même texte que la loi sur l’esclavage, que ce sont les mêmes termes. Une grande majorité des politiques ne veut pas d’ennuis avec les harkis, ni avec les pieds-noirs parce qu’ils veulent être élus »… «C’est un combat d’arrière garde, mais qui veut dire que pour que personne n’ait rien dit, on est à la merci de remontées xénophobes, dans une société où les communautarismes avec des effets boumerang – vont fleurir. Le passé colonial de la France ne parvient pas à être digéré».
Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, réitère l’exigence de récupération des archives et de tous les biens appartenant à l’Algérie qui ont été spoliés par le colonialisme français.
La Commission mixte d’historiens algériens et français a dévoilé, samedi dernier, ses propositions en vue de résoudre les différends entre les deux pays liés à la période coloniale et la Guerre d’indépendance.
La commission mixte d’historiens algériens et français, chargée de travailler sur la colonisation française de l’Algérie (1830-1962), tiendra sa première réunion aujourd’hui et demain à Constantine. C’est ce que nous avons appris d’une source proche du dossier.
La commission mixte algéro-française Histoire et mémoire devrait tenir une réunion la semaine prochaine à Paris, rapportait le journal El Khabar dans son édition d’hier. Ce serait ainsi la première réunion en présentiel de cette commission nommée après la signature en août 2022 de la «Déclaration d’Alger» entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français, Emmanuel Macron.