Dans la nuit de samedi à dimanche, la wilaya d’Annaba a été frappée par un drame. Deux candidats à l’émigration clandestine sont décédés et leurs corps ont été repêchés, deux autres avec des brûlures ont été secourus et évacués au Centre des grands brûlés de l’hôpital Ibn Sina du CHU Annaba, tandis que plusieurs autres jeunes sont portés disparus après le naufrage de leurs deux embarcations à quelques miles marins au large des côtes d’Annaba.
Il y a deux jours, 3 corps ont été repêchés et transférés vers la morgue d’Almeria, en Andalousie. Deux autres harraga ont été secourus et évacués vers l’hôpital universitaire de Torrecardenas d’Almeria, tandis que les 13 autres sont toujours portés disparus.
En janvier dernier, l’ONG espagnole Caminando Fronteras a annoncé, dans un rapport, que «6618 migrants ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Espagne depuis les côtes nord-africaines en 2023».
En dépit des sanctions pénales sévères contre la migration irrégulière par voie maritime, les tentatives de traversées clandestines (harga pour rejoindre les côtes ibériques par embarcation de fortune) ont explosé.
Aucune nouvelle, depuis mardi dernier sur l’embarcation de fortune qui avait à son bord onze harraga. Ils ont quitté les côtes mostaganémoises, plus précisément celles de Sidi Lakhdar, mardi dernier pour rejoindre les rives ibériques, mais au moment où nous mettons cet article sous presse, personne n’a encore aucun signe de vie de ces candidats à l’émigration clandestine.
Les services de la police en coordination avec la Gendarmerie nationale de Mostaganem viennent de démanteler un réseau de passeurs constitué de 4 individus en plus de l’arrestation de 7 autres harraga, dont deux mineurs prêts à quitter le territoire national.
Les parents d’au moins 80 Algériens, sortis les 24, 25 et 26 août dernier des côtes oranaises à destination de l’autre rive, sont très inquiets. Aucune nouvelle n’a filtré depuis leur départ. «Nous n’avons aucun moyen de savoir si nos enfants sont sains et saufs, s’ils sont décédés ou en prison.
Le beau temps aidant, le phénomène de l’émigration clandestine semble reprendre dans la wilaya de Mostaganem. Pourtant, il ne passe pas une semaine sans que les services de sécurité ne déjouent des tentatives d’émigration clandestine et l’arrestation des passeurs et organisateurs.
Les unités du groupement territorial de la Gendarmerie nationale à Oran ont démantelé un réseau criminel international composé de 18 individus, dont 6 de nationalité marocaine, spécialisés dans le trafic de migrants et l’organisation des traversées maritimes clandestines, a indiqué, jeudi, un communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale.
Au moins 100 embarcations de différents types, contenant plus de 2 000 harraga sont arrivées, depuis juillet dernier, sur les côtes espagnoles. Selon le centre international pour l’identification des migrants disparus (CIPIMD), pas moins de 2 000 migrants d’Afrique du Nord sont arrivés sur les côtes d’Almeria, Murcia, Carthagène, en Andalousie.
Ils étaient deux jeunes Algériens à avoir été surpris en début de soirée de mardi par l’équipage du bateau voyageur El Djazair II, quelques moments après avoir largué ses amarres au port de Annaba à destination de celui de Marseille (France).
Avant-hier, selon Heroes Del Mar, organisation non gouvernementale ibérique, cinq embarcations de fortune, parties des côtes algériennes, à bord desquelles se trouvaient 67 harraga dont une femme de 86 ans et 2 mineurs, en détresse, ont été secourus, in extrémis, par la marine espagnole dans la région de Carthagène, en Andalousie.
Depuis le 4 juillet courant, les gardes-côtes espagnols ont secouru 171 harraga algériens, dont des femmes et des enfants, qui se trouvaient dans une situation dangereuse à quelques miles de la terre ferme.
Une trentaine de personnes se trouvaient à bord de l’embarcation de fortune qui a, probablement, chaviré suite à une panne de moteur.
Les services de police relevant de la sûreté de wilaya de Mostaganem ont réussi à démanteler un réseau spécialisé dans les traversées clandestines de haraga constitué de six personnes.
Pour aider les harraga, ayant choisi de retourner volontairement au pays, à se réintégrer, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) bureau d’Alger, a organisé, la semaine dernière durant deux jours, une formation d’orientation sur le marché du travail, à leur intention.
La police à Mostaganem a procédé, récemment, à l’arrestation de trois passeurs, alors qu’un de leur complice est toujours en état de fuite.
Quinze personnes, dont trois jeunes filles, deux mineurs, et quatre passeurs ont été arrêtés à Mostaganem ces jours-ci. Les candidats à l’émigration clandestine s’apprêtaient à rejoindre illégalement les côtes ibériques.
Un nouveau drame est survenu, hier, sur les côtes de la wilaya de Skikda, après une tentative d’émigration clandestine qui a échoué en raison du mauvais temps, emportant des vies humaines. L’incident, qui a fait le tour des réseaux sociaux dès la matinée d’hier, a aussi provoqué les inquiétudes des familles des harraga, sans nouvelles de leurs proches, qui ont tenté un départ vers l’inconnu.
Si elle a été accueillie avec un retentissant ouf de soulagement dans le milieu des professionnels du voyage, algériens et tunisiens, la réouverture, depuis vendredi 15 juillet, des frontières terrestres entre l’Algérie et la Tunisie, en application de la décision commune du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et de son homologue tunisien, Kaïs Saïed, est, pour leurs «collègues» voyagistes clandestins, la pire nouvelle de l’été. En ce début de reprise du trafic terrestre, après deux longues années de fermeture due à la pandémie de Covid-19, vers et en provenance du voisin de l’Est, c’est toute la chaîne touristique souterraine qui est grandement affectée.