Face à la flambée des prix des viandes blanches et des œufs, en dépit des mesures de régulation annoncées à maintes reprises ces derniers mois, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR) est revenu à la charge en convoquant, le 19 novembre, une réunion d’urgence avec les principaux acteurs de la filière avicole. Une réunion à l’issue de laquelle un communiqué a été rendu public hier.
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural rassure les consommateurs sur la baisse, dans les prochains jours, du prix du poulet, ainsi que les opérations de réhabilitation des bâtiments d’élevage de volaille. La rareté du poussin d’un jour, les grosses chaleurs et les incendies de forêt ont affecté brutalement le cheptel avicole. En plus de ces facteurs fragilisant une filière désorganisée, s’ajoute l’envolée des prix des matières premières sur le marché mondial.
Tout le monde le sait, le poulet est une espèce qui résiste peu à la chaleur. En Algérie, pays très chaud où les risques d’incendies de forêt sont élevés, chaque été apporte son lot de pertes et de dégâts pour les aviculteurs. Si les gros producteurs ont les moyens et s’adaptent malgré tout aux mauvaises conditions climatiques, les petits éleveurs ne sont pas bien «armés» pour le faire.
L’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (APOCE) a lancé une enquête nationale autour de la consommation des viandes blanches et plus particulièrement des produits avicoles.
Pour réduire la tension sur le marché des viandes blanches après la crise traversée durant le dernier trimestre de 2021, résultat de la propagation de la grippe aviaire en avril de la même année qui avait provoqué la mortalité de près de 2 millions de poules reproductrices d’œufs à couver, l’Office national des aliments du bétail (ONAB) tente de redresser la filière.