Le conflit au Moyen-Orient prend une nouvelle dimension avec les frappes américano-britanniques menées contre des cibles houthies au Yémen, dans la nuit de jeudi à hier. Jusqu’ici, les Etats-Unis et leurs proches alliés, engagés solidairement dans un soutien inconditionnel à Israël dans sa guerre contre la Bande de Ghaza, avaient tout entrepris pour éviter un tel scénario, mais il est évident que la détermination des Houthis, jouissant de l’appui de Téhéran, a compté dans l’équation, brouillé les calculs de l’engagement occidental dans la région et eu raison de la réserve stratégique de Washington et son escorte de partenaires.
Bien délicate est la position des pays ayant cédé à la tentation de normaliser les relations diplomatiques avec Israël. Depuis le déclenchement de l’escalade militaire en Palestine et la barbarie sans limite des attaques israéliennes sur Ghaza, les gouvernements arabes, ayant signé les accords d’Abraham avec Tel-Aviv, affichent profils bas devant des opinions nationales ouvertement hostiles au marché de dupes contracté avec Israël.