Le congé de maternité atténuerait de manière significative le risque de développer un problème d’anxiété de séparation pendant la petite enfance. C’est pourquoi, la nouvelle extension de celui-ci en Algérie, passant de 3 mois et demi à 5 mois, a été bien accueillie par les mamans.
Tout d’abord, qu’est-ce que l’anxiété de la séparation ? L’anxiété de séparation fait référence à la peur qu’éprouve un enfant d’être séparé de la personne avec qui il a créé un attachement sécurisant. Cette anxiété se manifeste généralement entre l’âge de 6 à 12 mois, et culmine vers l’âge de 3 ans, pour ensuite s’estomper à mesure que l’enfant se développe. Dans certains cas, l’anxiété de séparation peut devenir problématique si les symptômes persistent dans le temps et que c’est inapproprié par rapport au stade de développement de l’enfant. C’est dans ce cas qu’on parle d’un trouble d’anxiété de séparation. A l’échelle populationnelle, on parle d’environ 4% des enfants qui vont avoir un trouble d’anxiété de séparation. Ça demeure le trouble anxieux le plus fréquemment diagnostiqué chez les enfants de moins de 12 ans.
Initialement, le congé de maternité en Algérie est de trois mois. Mais dans le souci de soutenir les mères travailleuses qui sont contraintes de ne pas reprendre leur travail en raison de l’état de santé de leurs nouveau-nés atteints d’une déficience intellectuelle ou d’un handicap congénital ou alors d’une maladie grave, il a été décidé sa prolongation, avec l’adoption d’un projet de loi modifiant et complétant la loi n°11.83 du 2 juillet 1983 portant sur les assurances sociales. Les détails de ce texte ont été présentés jeudi par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, devant la commission de la santé, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale.
La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et des Droits de la femme, Soraya Mouloudji, a annoncé, hier à Alger, que les femmes salariées peuvent prétendre désormais à une prolongation de leur congé de maternité sous certaines conditions, au lendemain de l’adoption d’un projet de loi relatif aux assurances sociales par le Conseil des ministres.
Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé une réunion du gouvernement consacrée à l’examen d’un avant-projet de loi modifiant et complétant la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983, relative aux assurances sociales, visant à garantir l’autonomisation de la femme.