Dévoilé en juin 2019 à Manama (Bahreïn) en présence des représentants des monarchies du Golfe (Arabie Saoudite, Emirats arabes unis et Bahreïn) ainsi que ceux de l’Egypte, Jordanie, Maroc, et bien sûr, ceux des Etats-Unis et d’Israël, le premier volet prévoit un investissement de 50 milliards de dollars sur 10 ans, engagés par les pays du Golfe, au profit de l’Etat palestinien. Quant au volet politique, cet accord dévoilera sa vraie nature : faire de la Palestine un semblant d’Etat dépourvu de toute forme de souveraineté.
Cela dit, le moins que puissent faire les pays «normalisateurs» est le renvoi et le rappel des ambassadeurs, et la Ligue arabe une action de protestation auprès des pays soutenant Israël, à leur tête les Etats-Unis, et une plainte au nom de la Ligue devant la CPI pour crimes de guerres et crimes contre l’humanité.
Après tant d’efforts déployés et tant de sacrifices consentis par le peuple palestinien depuis la «Nekba», la création en 1948 de l’Etat d’Israël et l’expulsion des Palestiniens de leurs foyers, l’OLP devait faire preuve de rigueur pour éviter toute démarche hasardeuse qui viendrait hypothéquer ces efforts et sacrifices.