L’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a enregistré, en cinq mois, (depuis novembre 2022) plus de 1600 projets d’une valeur de 553 milliards de dinars. C’est ce qu’a annoncé le directeur général de l’agence, Omar Rekkache, cité hier par l’APS.
L’analyse de ce bilan fait ressortir que le nombre des projets a pratiquement doublé en deux mois, passant de 852 le 19 janvier dernier à 1605 à fin mars 2023. Cependant, pour ce qui est des projets dont le montant est supérieur ou égal à 2 milliards de dinars, la part n’est pas très importante.
Sur l’ensemble des projets, le guichet unique des grands projets n’a enregistré que 43 projets, soit seulement 2,68% du total. Ce nombre était, pour rappel, de 35 en février dernier. Soit 8 dossiers de plus validés en un mois et demi.
Parmi ces projets, figurent 11 investissements directs étrangers (IDE), 21 projets en partenariat avec des Algériens et 11 grands projets d’investisseurs nationaux. Ce nombre est appelé à augmenter puisque, selon M. Rekkache, l’Agence est «en contacts avancés» avec des investisseurs étrangers, dont de grandes entreprises d’investissement.
Par ailleurs et par secteur, l’industrie se taille la part du lion avec plus de la moitié du nombre global, soit 862 projets contre 233 pour le BTP (bâtiment et travaux publics) et 95 pour les services. L’agriculture et l’aquaculture totalisent également 95 projets, alors que le tourisme et la santé en comptent 45, selon la même source. Cela pour souligner que ces secteurs restent peu attractifs par rapport à l’industrie.
Aussi, selon la même source, 393 projets en cours de réalisation ont bénéficié de la prolongation de délais pour les avantages accordés afin d’accélérer leur entrée en production. Cette prolongation, qui est de six mois à un an, entre dans le cadre de l’assainissement du portefeuille des investissements hérités de l’ex-ANDI (Agence nationale de développement de l’industrie).
Et ce, dans le but de permettre à ces projets d’entrer en exploitation. Dans ce cadre et conformément à ces décisions prises sur la base de certaines vérifications (arguments justifiant le retard et visite sur le terrain), les promoteurs sont appelés à prendre des engagements pour l’achèvement des projets. Et ce, «dans la limite du délai fixé, c’est-à-dire une année au maximum. C’est le cas particulièrement pour les projets portant sur la création des emplois souscris par le promoteur», selon M. Rekkache.
A titre indicatif, l’AAPI est placée sous la tutelle du Premier ministre. Elle a remplacé l’ANDI en application de la nouvelle loi sur l’investissement mise en vigueur depuis juillet 2022. L’Agence est chargée d’entreprendre toute action avec les organismes publics et privés, en Algérie et à l’étranger, pour promouvoir l’investissement en Algérie à travers, notamment, la prise en charge des doléances des porteurs de projets concernant les préoccupations qui portent essentiellement sur l’assainissement des zones industrielles et leur aménagement.
En effet, à chaque fois, les investisseurs soumettent ces contraintes que les pouvoirs publics s’engagent à lever. En janvier dernier, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé : «Les opérateurs économiques, qu’ils soient algériens ou étrangers, doivent être convaincus que l’Algérie œuvre et continuera d’œuvrer à assurer toutes les assises nécessaires pour soutenir l’investissement, améliorer et protéger le climat des affaires de tout obstacle ou contrainte pouvant entraver l’activité des investisseurs dans notre pays.»