Soufiane Djilali décortique la situation du pays : «Le gouvernement est déconnecté de l’opinion publique»

09/05/2022 mis à jour: 02:53
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Le secrétaire général de Jil jadid, Soufiane Djilali, a été très critique à l’adresse du gouvernement qui, dit-il, est «déconnecté de l’opinion publique». 

Au lendemain de la réunion du conseil politique du parti, qui s’est penché sur la préparation du 2e congrès ordinaire prévu pour ce premier semestre, et aussi sur la situation du pays, Soufiane Djilali met en cause «la faiblesse manifeste du gouvernement qui semble, selon lui, déconnecté de l’opinion publique et les multiples décisions contradictoires et répressives dans la gestion économique du pays… démoralisent les citoyens en général et les entreprises en particulier». 

Pour le leader de Jil Jadid, les difficultés socioéconomiques que connaît le pays ne peuvent que renforcer la défiance de la société à l’encontre des institutions politiques. L’occasion pour M. Djilali de qualifier d’excessives «les poursuites judiciaires avec détentions préventives» pour activisme politique. Il pointe également «le manque flagrant de communication de l’appareil judiciaire et politique, a fortiori lorsqu’il y a mort d’homme», dans la foulée du décès de l’activiste Hakim Debbazi dans la prison de Koléa. Et Jil Jadid, par la voix de son président, de dénoncer «la fermeture inexpliquée des médias» à l’opposition. Tous ces éléments «renforcent le sentiment de malaise dans le pays», avertit Jil Jadid. 

L’Algérie, d’après M. Djilali, devra faire face à plusieurs défis, dont les origines «sont autant endogènes qu’exogènes». Il explique que le pays «doit rapidement retrouver un consensus politique national pour renouer les fils de la confiance, réhabiliter la politique et faire face aux potentielles perturbations sociales à venir». 

Des perturbations que favorisent, note Soufiane Djilali, la «faiblesse de notre système économique, le chômage endémique, l’inflation excessive due en bonne partie à une dépendance trop élevée aux importations, l’absence d’une dynamique de l’investissement, un système financier rigide et une bureaucratie toujours plus entreprenante devenue l’outil par excellence pour une corruption active». 

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