Ce Ramadhan 2024 à Oran, pareillement à ceux des années précédentes, réserve une place de choix à la culuture.
Celles et ceux, en effet, désireux de ne point se contenter des terrasses des cafés en nocturne pour égayer leurs soirées ramadhanesques ont la possibilité de s’offrir, tout le long du mois sacré, plusieurs sorties culturelles, que ce soit au TRO, au cinéma Maghreb, au théâtre de la Fourmi, dans les Instituts français et espagnols, ou même dans de simples cafés.
A l’arrêt pendant plusieurs semaines, le théâtre de la Fourmi revient en force ce Ramadhan, en proposant un total de sept soirées, entre le 19 mars et le 2 avril prochain. Au menu, de la musique avec le chanteur Ghazil, Souad Asla, Sultan Gnawa, Dendana, et enfin terminer en apothéose, les 1er et 2 avril prochain avec le groupe El Besta.
De l’humour est aussi prévu, avec le stand-up de l’humoriste Mohamed Yabedri, le 19 mars, et le spectacle de la troupe les Drôles Madaires le 29. A ce propos, cette troupe, spécialisée dans l’art de faire rire par des thèmes souvent improvisés, c’est-à-dire non préalablement préparés, a ficelé, pour sa part, un programme aux petits oignons pour ce Ramadhan.
En effet, en plus de sa prestation à la Fourmi, les Drôles Madaires ont arrêté plusieurs dates, dont quatre (16, 21 et 22 et 4 avril) qui auront lieu dans leur propre local dans le quartier les Castors, où ils joueront notamment un spectacle non-improvisé appelé «Cha Neddi w cha Nkhali», alors que le 28, ils joueront au Théâtre régional d’Oran. Toujours dans le registre de l’humour, notons qu’un comedy club a démarré jeudi dernier au Coffee choop Jo, à l’est d’Oran. Jusqu’au 30 mars, quasiment tous les soirs, à partir de 22h, des humoristes monteront sur la scène de ce café-théâtre pour faire passer au public un agréable moment.
On a déjà parlé, dans une précédente édition, du programme riche du TRO en ce mois de mars, consacré à la mémoire du défunt Abdelkader Alloula. Ce qu’on peut ajouter, c’est qu’après une pause de quelques jours à peine, les activités reprendront de plus belle ce soir au TRO, avec une série de représentations théâtrales non-stop jusqu’au 30 mars. Boukaa El Khachaba, Ifriqia, Moins 5, SDF, El Wassit, Houa w hia», El Azeb sont parmi les pièces que les amateurs du 4e art pourront aller voir (ou revoir), sans compter deux hommages, l’un à Abdelkader Alloula avec El Halqa et l’autre à Kateb Yacine avec le spectacle, déjà joué en janvier dernier, Kateb raconte Yacine.
A l’Institut français, ce sont la musique et le cinéma qui priment, notamment un concert prévu ce soir dont le titre est Insula, de Maher Beauroy, et mercredi prochain avec la projection d’une série de courts métrages algériens en présence des réalisateurs Boussa, de Azedine Kasri, La maison brûle, autant se réchauffer, de Mouloud Aït Liotna, Rentrons, de Nassir Eddine Bessalah, Nya, de Imène Ayadi et Tassaloul (hors-jeu), de Imène Salah. A l’Institut Cervantès, la chanteuse Rym Hakiki devra s’y produire le 21 mars, pour présenter son spectacle Nour el qouloub, suivie le 25 mars par une lecture théâtrale de La maison de Bernarda Alba, l’œuvre emblématique du célèbre poète espagnol Federico Garcia Lorca.
Une conférence en musique doit également s’y tenir ce soir-même, animée par la musicologue Manuela Cortès et les membres de l’association oranaise Dar El Fen, dont la thématique est : «Les poètes andalous, la poésie chantée et les modes dans les sources documentaires». Enfin, ne dérogeant pas à la coutume, les Oranais auront droit cette année encore aux fameuses soirées, «Layali ramadania», organisées par l’ONCI au cinéma Maghreb. Le coup d’envoi a été donné jeudi par les artistes Houari Saber, Houria Baba, Houari Oualhaci, Yacine Aourabah, et le maestro Kouider Berkat.
Une autre soirée devait être donnée hier soir par les artistes Mohamed Adama, Souad Bouali, Abdelatif Merioua, Aït Baghdadi et le maestro El Bay Baki. Jusqu’à la fin du Ramadhan, d’autres têtes d’affiche sont programmées au cinéma Maghreb, telles que Samir Toumi, Bahja Rahal, Lila Borsali, Rym Hakiki, Abdelkader Chaou et Lamia Aït Amara.