Sommet du G7 : Le soutien à l’investissement dans le gaz affirmé

22/05/2023 mis à jour: 06:03
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Les dirigeants du G7 lors du sommet de Hiroshima au Japon - Photo : D. R.

La déclaration des dirigeants du G7 rendue publique samedi, à l’issue de leur sommet à Hiroshima, au Japon, a ainsi  inclus  l’importance des investissements dans le gaz, soulignant «le rôle important que l’augmentation des livraisons de gaz naturel liquéfié  (GNL) peut jouer».

Les pays du Groupe des Sept ont souligné leur soutien aux investissements gaziers, les qualifiant d’étape «temporaire» dans leur quête de se dissocier de l’énergie russe. La déclaration des dirigeants du G7 rendue publique samedi, à l’issue de leur sommet à Hiroshima, au Japon, a ainsi  inclus  l’importance des investissements dans le gaz, soulignant «le rôle important que l’augmentation des livraisons de gaz naturel liquéfié  (GNL) peut jouer» et reconnaissant que «l’investissement dans le secteur peut être approprié en réponse à la crise actuelle et pour faire face aux insuffisances potentielles du marché du gaz provoquées par la crise», indique le communiqué.  «Dans les circonstances exceptionnelles de l’accélération de l’élimination progressive de notre dépendance à l’énergie russe, des investissements soutenus par l’Etat dans le secteur du gaz peuvent être appropriés comme réponse temporaire», indique le communiqué du G7.

Sans préciser ce que signifie «temporaire», le document indique que ces investissements doivent être conformes aux objectifs climatiques et intégrés dans le développement de l’hydrogène à faible émission de carbone et renouvelable. «Dans la circonstance exceptionnelle de l’accélération de l’élimination progressive de notre dépendance à l’égard de l’énergie russe, un investissement soutenu par l’Etat dans le secteur du gaz peut être approprié comme réponse temporaire, sous réserve de circonstances nationales clairement définies.

Il devrait être mis en œuvre d’une manière compatible avec nos objectifs climatiques sans créer des effets de verrouillage, par exemple en veillant à ce que les projets soient intégrés dans les stratégies nationales de développement de l’hydrogène bas carbone et renouvelable.» Le G7 s’est engagé  en outre à atteindre un objectif de zéro émission nette d’ici 2050 et à limiter le réchauffement climatique à 1,5°Celsius.

«Nous nous en tenons à nos objectifs en 2030 et 2045. Donc, si nous brûlons plus de charbon ou de gaz maintenant, nous devrons produire moins de CO2 dans les années à venir», a déclaré le  gouvernement allemand. «Nous avons également besoin d’une nouvelle centrale électrique au gaz, mais elles devraient être construites de manière à pouvoir fonctionner à l’hydrogène vert plus tard également. C’est donc également un investissement dans un avenir propre», a  poursuivi le gouvernement allemand.

Alors que l’Allemagne, premier acheteur de gaz de Moscou,  avant la guerre en Ukraine, a dû augmenter ses investissements dans les infrastructures gazières, suite aux coupures d’approvisionnement, le Japon considère, pour sa part, le GNL comme un carburant de transition vers une économie plus verte. Face à ces décisions des pays riches, Max Lawson, responsable de la politique sur les inégalités au sein du groupe militant Oxfam, a déclaré que le G7 avait maintenu une échappatoire pour de nouveaux investissements dans les gaz fossiles en utilisant le conflit militaire russe avec l’Ukraine «comme excuse». «Ils essaient de blâmer tout le monde – ils sont loin de contribuer eux-mêmes à leur juste part de ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif», a-t-il déclaré dans un communiqué. 


 

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