Sommet du G 77 + Chine à Kampala : Plaidoyer pour un partenariat mondial renforcé pour le développement

23/01/2024 mis à jour: 18:30
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Le 3e sommet du G77+Chine s’est achevé hier à Kampala, Ouganda - Photo : D. R.

Pour les participants au sommet du G77 + Chine, la coopération entre les pays du Sud «ne remplace pas la coopération Nord-Sud, mais la complète».

Les participants au 3eᵉ sommet du G 77+ Chine, tenu le 21 et 22 janvier courant en Ouganda, appellent à juger les dirigeants israéliens responsables des violations du droit international à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés. Le groupe appelle, en effet, dans son communiqué final, «au jugement des auteurs de ces violations».

Il exhorte aussi le Conseil de sécurité à «consentir de sérieux efforts pour l’exécution de ses décisions afin de mettre un terme à l’impunité dont jouit l’entité sioniste et contribuer à parvenir à un règlement juste et pacifique de la question palestinienne». Insistant sur la nécessité de respecter le droit des peuples vivant sous l’occupation coloniale ou étrangère et toute autre forme de domination étrangère, à l’autodétermination, les présents soutiennent 
«qu’il ne peut y avoir de développement durable sans paix ou de paix sans développement durable».

Dans ce sens, le groupe «réitère son soutien permanent et de principe au droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la réalisation de ses aspirations nationales légitimes, y compris la liberté, la paix et la dignité dans son État palestinien indépendant, avec El Qods-Est comme capitale, et ce, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies».

Le communiqué dénonce aussi «les violations systématiques et flagrantes du droit international commises par l’occupant israélien», appelant «à se conformer au droit international et à demander des comptes». Les chefs d’État et de gouvernement des pays du Sud déplorent, dans la foulée, «la terrible catastrophe humanitaire, les conditions et la situation économique et sociale désastreuses dans lesquelles souffre le peuple palestinien, notamment l’extrême pauvreté, le nombre de morts et la destruction sans précédent».

Appel aux pays développés

Concernant le plan de développement durable 2030, le G77+ Chine lance un appel clair aux pays développés, les invitant à assumer leur responsabilité principale du financement du développement. «Il s’agit d’un impératif pour remédier aux déséquilibres de développement actuels et relever les défis du 21e siècle», indique le communiqué.

Selon la même source, la coopération entre les pays du Sud «ne remplace pas la coopération Nord-Sud, mais la complète». Dans ce sens, les participants insistent sur l’importance de «fournir les moyens suffisants pour la mise en œuvre du plan de développement durable à l’horizon 2030». Pour ce faire, ils invitent «les pays développés à s’engager dans une nouvelle phase de coopération internationale à travers un partenariat mondial renforcé et élargi pour le développement».

Ils insistent aussi sur l’importance de la coopération entre les pays du Sud étant une des formes de «solidarité entre les peuples et les nations», affirmant que cette coopération et son ordre du jour «doivent être définis par les pays du Sud».

Évoquant l’impact économique, social et environnemental du changement climatique, de la désertification et de la dégradation des terres en Afrique, le communiqué final a appelé à soutenir la mise en œuvre des initiatives visant à renforcer la capacité d’adaptation de l’agriculture en Afrique.

Le document aborde également la question du commerce mondial, appelant à un «système commercial mondial multilatéral, ouvert, transparent, inclusif et non discriminatoire, où le développement sera la priorité première, outre la libéralisation du commerce».

Le groupe appelle aussi à «faciliter» l’adhésion des pays en développement à l’Organisation mondiale du commerce, exhortant les membres de cette organisation à entreprendre les «réformes nécessaires à cet effet».

Par ailleurs, les participants réaffirment leur engagement total pour les principes de «la Charte d’Alger» qui a instauré, il y a 60 ans, les fondements d’intégration, d’unité, de complémentarité, de coopération et de solidarité entre les pays du Sud.

«Cette Charte a instauré «les principes d’unité, de complémentarité, de coopération et de solidarité entre les pays du Sud, et renforcé leur détermination à réaliser le développement économique et social individuellement ou collectivement», précise la même source.

 

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