Sommet du Caire sur la question palestinienne : Un échec prévisible

23/10/2023 mis à jour: 07:16
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Photo : D. R.

Comme prévu, le sommet du Caire sur la Palestine auquel a appelé le président égyptien, Abdel Fattah Al Sissi, s’est terminé sans déboucher sur des résultats.

Tenue samedi, en l’absence très remarquée de plusieurs dirigeants du monde, dont le président Tebboune, la rencontre a tourné, selon des comptes rendus de plusieurs agences de presse, à «un dialogue de sourds» entre les Arabes et les Occidentaux. Aucune initiative n’a été adoptée pour arrêter les massacres des Palestiniens de Ghaza par l’armée d’occupation israélienne. Un véritable échec pour l’Egypte, mais aussi pour tous les participants, dont le secrétaire général des Nations unies, António Guterres.

Un pas raté, pour arrêter le massacre d’un peuple désarmé. Et la solution à ce conflit n’est pas pour demain. Les participants à ce rendez-vous se sont, finalement, contentés de lancer des appels pour l’entrée de l’aide aux Palestiniens de la bande de Ghaza, assiégés par Israël. Sur le reste des questions évoquées, les représentants occidentaux et arabes n’ont pas réussi à s’entendre. «Le désaccord porte sur la condamnation d’Israël, que les pays occidentaux refusent, tout en insistant sur la condamnation du Hamas», confie un responsable d’un pays arabe, cité par l’AFP.

Pour leur part, «les pays arabes rejettent 'les condamnations occidentales', parce que cela les met dans une position délicate vis-à-vis de leurs peuples». La même source, cite aussi les propos d’un diplomate européen qui souligne que «les divergences importantes entre les participants n’ont pas permis d’adopter une déclaration finale».

Selon la même source, les Occidentaux réclamaient aussi «un appel à la libération des otages, qui sont quelque 200 personnes enlevées par le Hamas, le 7 octobre dernier». Des pays arabes, dont le Qatar et le Premier ministre irakien, Mohamed Chiaal-Soudani, ont dénoncé, de leur côté, le génocide commis par l’occupant sioniste contre le peuple palestinien.

En tout cas, cet échec était prévisible. Il y a eu d’abord un faible niveau de représentation, avec la présence des présidents égyptien Abdel Fatah Al Sissi et palestinien Mahmoud Abbas, du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, du roi de Jordanie Abdallah II, du président du Conseil européen Charles Michel et de l’émir du Qatar.

Les autres chefs d’Etat invités, tant arabes qu’occidentaux, se sont fait représenter pour la plupart par leurs ministres des Affaires étrangères. Les résultats du sommet rappellent ceux de la dernière réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe.

Plusieurs pays, dont l’Algérie, ont émis des réserves sur les résultats de la déclaration finale, qui exigeait «une cessation immédiate de la guerre israélienne dans la bande de Ghaza» et condamnait «les massacres de civils des deux côtés». Certains pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël ont tenté, lors de cette rencontre, de mettre sur un   pied d’égalité les forces d’occupation israéliennes et le mouvement Hamas.

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