Le long de la côte turquoise du littoral ouest du centre de l’Algérois regorge de belles criques, calanques et autres anses. Des sites balnéaires qui sont en friche. Mais il est des initiatives qui ambitionnent de les exploiter à bon escient, à l’image du Petit Vichy, un beau coin, situé à quelques encablures de Cherchell. Zoom.
En cette saison estivale, le cagnard est au rendez-vous, au point où les sites balnéaires et complexes aquatiques se voient envahis par les estivants, notamment les familles qui n’ont pas les ressources nécessaires pour s’offrir des séjours dans des hôtels, ou une location dont le prix dépasse leur bourse, dans certaines villes ayant les pieds dans l’eau. Cela étant, certaines baies du littoral restent cependant inexploitées, au grand dam du tourisme local. Hormis les plages Colonel Abbas et Cheloufi I et II, fréquentées par le grand public, dont les eaux libèrent trop souvent une effluence nauséabonde, pas grand-chose à proposer au tourisme de masse, un secteur qui demeure somme toute timoré.
Ces plages, dont les conditions sanitaires laissent à désirer, sont pourtant investies par les familles qui, parfois, se bousculent pour se frayer une place sur la bande sablonneuse et faire trempette. Si le quidam pousse un peu plus loin sa curiosité et sa quête d’un coin hospitalier, il ne déchantera pas.
En effet, la petite station balnéaire dite le Petit Vichy, située à Sidi Ghiles, distante d’une dizaine de kilomètres de la ville de Cherchell, est tout indiquée pour les familles qui veulent se ressourcer et passer de bons moments. «J’ai aménagé cet espace balnéaire, un patrimoine immobilier de quelques hectares, que je loue depuis quatre années, après que Sonatrach ait libéré le lieu», dira le gérant, qui s’attelle avec son groupe à offrir les meilleures commodités aux familles moyennant un tarif abordable.
Le cadre est enchanteur pour les adeptes du farniente et les gens que nous avons approchés trouvent paix et calme à l’ombre d’une pinède et autour d’une crique recouverte en partie de canisses de roseaux qui protègent des dards de l’astre flamboyant. Une équipe, composée d’une trentaine d’employés, veille au grain dans ce site agréable et sécurisé. «Ce n’est pas cher, car on ne débourse que 2000 DA par famille constituée de quatre membres la journée et on dispose d’une table et de 4 chaises», souligne Hamid, un père de famille, qui ne tarit pas d’éloges sur ce lieu attrayant où les enfants barbotent sous l’œil vigilant des agents de la Protection civile.
«Au-delà de quatre personnes, il y a un petit plus à payer et tout le monde trouve son compte», tient à préciser notre interlocuteur qui se dit satisfait de l’offre dans son ensemble. «Bien que le site ait été aménagé pour un coût qui tourne autour de quelque 40 millions de dinars et outre les six millions de dinars de location du site, déboursés par an, nous devons faire face aux fortes dépenses consenties comme la facture d’électricité et les 6000 litres d’eau que nous devons acheminer chaque jour jusqu’au complexe», fait savoir le maître de céans qui souhaite, par ailleurs, une aide conséquente des autorités collectives dans cette ZET (Zone d’extension touristique) et que le Calpi valide sa demande d’investir dans ce projet touristique de masse.
En attendant, M. Ikider ne baisse pas les bras et ambitionne de multiplier ses services en direction d’une clientèle qui demande plus et mieux, comme les tentes installées sur une partie du site et proposées à 5000 DA, la nuitée avec commodités primaires.