Alors que le barrage de Sidi Yacoub et la conduite principale sont juste à côté, la plaine agricole de Sendjas et de Harchoune, au sud de Chlef, sur la route menant à l’Ouarsenis, reste toujours privée d’un projet d’irrigation, en dépit de la demande sans cesse renouvelée par les fellahs de la région.
Ceux-ci ont, à chaque visite de responsables, exposé de vive voix cette préoccupation majeure en mettant en avant la dimension économique, sociale et environnemental de ce projet structurant qui, selon eux, permettra non seulement de valoriser et développer le potentiel agricole mais aussi de créer de l’emploi et de protéger les terres agricoles contre l’avancée du béton.
Selon nos informations, le projet de transformation de la plaine de Sendjas et de Harchoune en périmètre irrigué, sur une superficie de plus de 3000 hectares, était prévu depuis des années avec un système généralisé d’économie d’eau et aurait même fait l’objet d’une étude pour ce type d’investissement de la part des services concernés.
Cependant, l’opération tant attendue par les agriculteurs locaux tarde à voir le jour pour des raisons inconnues. On ne désespère cependant pas de voir cette doléance enfin être prise en charge par les pouvoirs publics pour son impact positif sur le développement local de ces localités nichées au pied du mont de l’Ouarsenis.
En effet, l’agriculture se limite ici actuellement aux céréales et à l’élevage qui restent l’unique activité économique dans ces zones enclavées où la nécessité s’impose donc de mettre en valeur leurs potentialités agricoles inexploitées, faute d’eau d’irrigation.
Il est évident que la mise en valeur du projet prévu en ce sens à partir du réseau du barrage de Sidi Yacoub, au sud-ouest de la wilaya, est de nature à satisfaire ce besoin grandissant en vue d’appuyer le programme de développement lancé par le gouvernement en faveur de ces zones rurales reculées ayant des possibilités agricoles prometteuses dans l’arboriculture, les cultures maraichères et les cultures stratégiques.
Il faut rappeler que l’expérience lancée depuis des années dans la région de Sendjas en matière de culture des lentilles et des pois chiches, a donné entière satisfaction, ce qui laisse augurer de perspectives favorables pour le secteur, pour peu que l’on veuille mettre en place l’indispensable réseau d’irrigation des terres agricoles en question.