Séminaire régional sur la cybercriminalité à Blida : Réduire les crimes cybernétiques

07/03/2022 mis à jour: 23:20
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Mise en œuvre du projet de E-gouvernement

Les recommandations émises à l’issue du séminaire régional sur la ‘‘cybercriminalité’’ organisé, jeudi à la salle de conférences de la wilaya de Blida, ont été particulièrement axées sur les moyens de réduire les crimes cybernétiques, notamment à travers l’intensification des efforts pour l’ancrage d’une prise de conscience à l’égard de l’usage des nouvelles technologies, avec l’implication des médias, qui peuvent jouer un rôle important en la matière.

A cela s’ajoute la diffusion du savoir technologique et la lutte contre l’analphabétisme technologique, considéré comme la principale cause des crimes informatiques, selon les intervenants à cette rencontre, qui ont, aussi, affirmé le rôle dévolu aux organes d’information dans le traitement des contenus fournis par les moyens technologiques.

Les mêmes participants ont, par ailleurs, recommandé la création de professions dédiées à la protection des données personnelles en termes de traitement et de protection, à l’instar de celle de délégué chargé de la protection des données personnelles.

Ils ont, également, insisté sur la nécessité de réglementer le secteur du commerce électronique, en raison du volume élevé des transactions, afin d’éviter leur exploitation à des fins d’escroquerie.

Un centre national spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité

L’autre recommandation de cette rencontre est celle relative à la mise en œuvre du projet du E-gouvernement, en raison de son rôle dans la lutte contre la cybercriminalité. Par ailleurs, dans un discours lu, au nom du ministre de la Justice, garde des Sceaux, par le directeur général des affaires judiciaires et juridiques auprès du ministère de la Justice, Lotfi Boudjemaâ, à l’ouverture du séminaire, le ministre a exhorté les institutions à «développer les systèmes judiciaire et sécuritaire, pour faire face à ce type de crimes dangereux». 

Il a ajouté qu’il associait sa voix à celle des spécialistes qui appellent à se mettre au diapason des évolutions en cours, en faisant preuve de prudence, lors de la connexion au cyberespace, ce qui requiert, a-t-il estimé, «la recherche des meilleurs moyens pour protéger les données personnelles, désormais menacées, lors de la consultation des messages, quelle que soit leur source, en téléchargeant des applications non fiables et en partageant des informations personnelles sur le net». 

Le ministre a aussi rappelé l’initiative prise par les autorités supérieures du pays de créer un centre national spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité, pour faire face aux «dangers multiples» de cette activité criminelle. Après avoir fait un exposé sur les dangers de la cybercriminalité, notamment sur les systèmes informatiques et la vie privée, dont la dignité des personnes, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a signalé la «difficulté de prouver le crime cybernétique devant la justice», du fait de l’absence de preuves tangibles ou de témoignages en la matière. 

«Les crimes cybernétiques exigent l’aide de spécialistes dans les expertises technique appropriées, pour en fournir les preuves», a-t-il dit.  La difficulté de prouver le crime cybernétique réside, également, dans le fait qu’il n’a pas de frontières géographiques, puisque l’auteur du crime peut se trouver sur un continent et la victime sur un autre, outre son caractère organisé et transfrontalier, qui en font «une menace pour la sécurité nationale de nations entières», a relevé le ministre.  Après avoir souligné «l’importance» de la rencontre, M. Tebbi a affirmé l’«intérêt considérable» accordé par son département ministériel à la cybercriminalité. 

M. Benzerga / APS

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