Le nombre de naissances passe pour la première fois depuis 2014 sous la barre du million. Il y a eu 992 000 naissances vivantes en 2020, contre 1,034 million en 2019. A ce rythme de croissance, la population résidente totale atteindrait 45,4 millions au 1er janvier 2022, selon l’Office national des statistiques (ONS). Le nombre de mariages contractés en 2020 a également reculé, poursuivant une courbe entamée en 2014.
L’année 2020 a été marquée par le recul du nombre des naissances, passant, pour la première fois depuis 2014, sous la barre du million, a indiqué hier l’Office national des statistiques (ONS). Par ailleurs, le nombre d’habitants est passé à 44,6 millions au 1er janvier 2021 contre 44,3 millions une année auparavant.
Ainsi, il y a eu 992 000 naissances vivantes en 2020 contre 1,034 million en 2019. Dans le même ordre, l’accroissement naturel poursuit sa tendance baissière, entamé en 2017, même si, précise encore l’ONS, cette baisse est «plus prononcée» en 2020. Ainsi, l’accroissement a été de 756 000 personnes en 2020, soit un taux de 1,71% (le taux d’accroissement naturel est passé sous la barre des 2% pour la première fois depuis 2009 en 2018).
S’il a reculé par rapport à 2019, c’est parce que parallèlement au nombre de naissances qui a baissé, celui des décès a augmenté d’une manière significative, atteignant les 236 000, alors que le chiffre était de 198 000 une année auparavant, soit une hausse de 38 000 décès. Un taux brut de mortalité qui est passé de 4,55 pour mille à 5,33 pour mille, indique l’Office des statistiques.
Même s’il n’est pas de ses attributions d’établir les causes de cette hausse, l’ONS indique néanmoins qu’«à l’instar des pays du monde touchés par la pandémie, la hausse du niveau des décès a impacté négativement l’espérance de vie à la naissance, qui a enregistré une baisse de 1,6 année, atteignant 76,3 années, soit le même niveau de 2009».
Le nombre de mariages contractés en 2020 a également reculé, poursuivant une courbe entamée en 2014, a indiqué l’Office qui précise encore que le rythme a été «plus accéléré» en 2020.
Durant cette année, il y a eu donc 283 000 mariages contre 315 000 en 2019, soit un recul de 32 000, ce qui représente un taux de 10%. Le chiffre était de 332 000 en 2018. «Le taux brut de nuptialité poursuit ainsi sa décroissance, passant de 7,26 pour mille à 6,41 pour mille, soit le même niveau observé au début des années 2000», précise l’ONS.
Expliquant ce recul, l’Office signale que «l’évolution de la population âgée de 20 à 34 ans (population où se contractent 80% des mariages), fait ressortir une régression du volume de celle-ci d’une allure assez visible a partir de 2015, moment où la population est passée de 10,997 millions à 10,427 millions entre 2015 et 2020».
En somme, ajoute l’Office national des statistique, le nombre d’habitants en Algérie est passé à 44,6 millions au 1er janvier 2021 contre 43,9 millions au 1er janvier 2020.
«A ce rythme de croissance de l’année 2020, la population résidente totale atteindrait 45,4 millions au 1er janvier 2022», note également l’Office qui précise par ailleurs que «la répartition par sexe des habitants de l’Algérie au 1er janvier 2021 fait ressortir une légère prédominance de la population masculine qui représente 50,7% de la population totale», soit la même proportion que celle enregistrée une année auparavant.
En dernier lieu, l’ONS fournit aussi quelques autres chiffres, à l’image de ceux relatifs à la fécondité ou la mortalité infantile qui sont également en baisse. La fécondité est ainsi passé de 3,0 enfants par femme à 2,9 enfants par femme entre le 1er janvier 2020 et le 1er janvier 2019, alors que la mortalité infantile a baissé à «18 700 décès en 2020 contre 21 030 cas en 2019, soit un recul de 2330 décès». Un taux qui est de 18,9 pour mille en 2020 contre 21 pour mille enregistré ces dernières années.