Séisme de Béjaïa : 1727 fiches d’évaluation établies par le CTC

05/04/2022 mis à jour: 03:17
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La ville de Béjaïa a connu un séisme de magnitude 5,5 sur l’échelle de Richter

Dix-sept jours après le séisme du 19 mars qui a secoué Béjaïa et ses environs, l’agence régionale du Contrôle technique de construction (CTC) a établi, après expertise des structures endommagées à travers le territoire de la wilaya, 1727 fiches d’évaluation, à ce jour, un chiffre qui se rapproche de celui qui a été annoncé, 25 jours après la secousse de la nuit du 18 au 19 mars 2021, et qui était de 1789. Cette opération de contrôle devrait être clôturée la fin de la semaine en cour, selon le responsable de cet organisme. 

Pour rappel, cette secousse tellurique de 5,5 sur l’échelle de Richter, a provoqué une quarantaine de blessés et d’importants dégâts sur des bâtisses, déjà fragilisées par le tremblement de terre de l’année dernière. 

Ainsi, les ingénieurs du CTC de Béjaïa ont établi 754 fiches techniques d’évaluation concernant des maisons individuelles, 363 pour les immeubles, 345 pour des établissements scolaires et 64 fiches pour des édifices administratifs. Au niveau de la gravité des dommages, 1, 22 % des structures contrôlées ont été classées dans le rouge, nécessitant démolition et évacuation de leurs occupants. Au niveau 4 (orange 4), le CTC enregistre le taux de 13,09% sur le nombre total des fiches établies, 49% classées au niveau 2, 25% au niveau 3 et, enfin, 10% des bâtisses diagnostiquées sont classées au vert 1.

Quelle prise en charge ?

Comme cela a été fait l’année passée, après le diagnostic et l’évaluation financière des dégâts, l’administration se penchera dans les semaines à venir sur la prochaine étape qui consiste à débloquer des fonds pour soutenir les victimes dans la réhabilitation de leurs maisons, réparer les dégâts occasionnés aux établissements publics et, dans certains cas, reloger les familles dont les bâtisses ont été sévèrement touchées. 

Seulement, des victimes appréhendent la qualité de cette prise en charge, laquelle, selon eux, «n’a pas abouti dans beaucoup de cas, lors des deux dernières malheureuses expériences qu’à vécues la ville de Béjaïa (les séismes de novembre 2012 et du 18 mars 2021)». Le cas de la cité des 100 logements CNEP est édifiant, en sus des dizaines d’habitations collectives et individuelles qui n’ont pas été prises en charge à ce jour après la secousse de 2021. «Le bâtiment B1 est classé orange 3 en 2021 par le CTC.

 Les dommages causés par le premier séisme n’ont pas été pris en charge par les services de la wilaya», dénonce l’association du quartier. Il y a dix jours, les habitats ont exprimé leur déception, dans une missive adressée au wali, «suite à la non-prise en charge des doléances tant de fois répétées auprès des administrations qui n’ont absolument rien fait, ne serait-ce que pour rassurer les résidents de l’immeuble B1 de la cité 100 logements CNEP de Béjaia qui vivent depuis le 1er séisme du 18 mars 2021 dans une situation dramatique et amplifiée par le séisme du 19 mars 2022 qui a ébranlé une deuxième fois le bâtiment causant de nouvelles fissures, des cisaillements de poteaux et chutes de murs». 

C’est le cas, également, dans la commune d’Amizour, où la secousse tellurique a davantage endommagé deux immeubles à la cité 254 logements OPGI et qui n’ont pas été réhabilités dans le cadre de la prise en charge des dégâts du séisme de 2021, pour ne citer que ces deux situations.

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