Santé : La tutelle rappelle les gestionnaires à leurs responsabilités

28/03/2022 mis à jour: 01:18
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Depuis le début de la pandémie de la Covid-19, les professionnels de la santé n’ont cessé de réclamer, souvent à travers des actions de protestation, la prime Covid-19 instaurée par le président de la République et l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.

Pour éviter le recours encore une fois à la contestation, le ministère de la Santé a pris les devants en rappelant aux gestionnaires leur responsabilité d’assurer le salaire du mois d’avril qui est un droit absolu des travailleurs et aussi de verser la 6e tranche de la prime Covid-19 au personnel soignant.

En effet, dans une instruction adressée à l’ensemble des responsables des établissements sanitaires à travers le pays, les services du ministère de la Santé ont demandé aux gestionnaires de prendre les dispositions nécessaires pour assurer les salaires du mois d’avril aux travailleurs.

C’est là une manière de les responsabiliser et de leur faire assumer la responsabilité en cas de retard, surtout pour le versement du salaire de ce mois qui coïncide avec l’avènement du mois sacré.

Les établissements sanitaires ont, pour la plupart, reçu, lit-on dans le document, leur budget initial fin du mois de février début mars et ils sont tenus de terminer la procédure réglementaire dans un délai assez court pour pouvoir verser le salaire du mois d’avril à temps.

Généralement, il y a des retards et des blocages dans le versement des salaires, selon les syndicats, car pour ce travail il faut la convocation des conseils d’administration, viser les procès-verbaux d’exécution du budget par les Directions de la santé et de la population (DSP) et les contrôleurs financiers. 

«Pour éviter tout retard, il faut l’intervention d’autres secteurs, notamment la Fonction publique pour les états matrice relatifs à la ressource humaine et le ministère des Finances pour les contrôleurs financiers». Pour la prime Covid-19, la circulaire évoque le versement de la 6e tranche, il reste alors la 7e et la 8e tranches.

Les professionnels de la santé qui ont déploré un retard de 9 mois craignent d’autres retards du fait que le budget initial ne couvre pas cette dépense et son versement est tributaire d’une rallonge budgétaire spéciale après l’accord des services des finances.

Il faut rappeler dans ce sens qu’une autre instruction émanant de la direction des finances et des moyens du ministère de la Santé a été envoyée aux établissements de santé leur demandant d’exprimer leurs besoins financiers pour pouvoir assumer cette dépense.

Notons que plusieurs syndicats du secteur ont dénoncé récemment la non-concrétisation sur le terrain des décisions prises par le président de la République, à leur tête la prime Covid qui est à trois trimestres de retard (6, 7 et 8e tranches), comme ils regrettent que la Covid n’est toujours pas reconnue comme maladie professionnelle pour le personnel de la santé alors que c’est déjà fait dans la majorité des pays à travers le monde.

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