Salon international numide de l’agriculture à Constantine : Une opportunité pour la promotion des coopératives

04/05/2023 mis à jour: 02:59
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L’événement a permis de faire connaître les produits locaux - Photo : El Watan

Cette première édition a réussi à créer une ambiance qui favorise les contacts et les échanges entre agriculteurs et autres partenaires dans le domaine.

Inauguré, hier, par le wali de Constantine et abrité par une énorme tente installée près du Zénith, le 1er Salon international numide de l’agriculture a été une opportunité pour les Chambres agricoles de montrer le véritable travail accompli au sein des coopératives.

Ces dernières ont réussi, à l’occasion de cet événement, à mettre en avant les grandes richesses de notre pays en matière de diversité de la production agricole, mais aussi l’énorme potentiel dans le domaine des industries de la transformation. Des créneaux qui demeurent encore sous-exploités, bien qu’ils soient capables de créer de la richesse et des postes d’emploi.

C’est le constat qui ressort de cette grande manifestation, qui se tient jusqu’ à samedi sous le haut patronage du ministre de l’Agriculture, sous l’égide de la Chambre nationale d’agriculture et est organisée par la Chambre agricole de la wilaya de Constantine, en partenariat avec l’entreprise Advision Algérie.

Elle a réuni une centaine d’exposants représentant une vingtaine de Chambres d’agriculture à l’échelle nationale, en plus d’entreprises spécialisées dans le matériel agricole, dont certaines représentent des marques étrangères.

«Nous avons voulu montrer le travail que la Chambre accomplit à travers la promotion des coopératives ; chose que nous avons menée au niveau de notre wilaya en encourageant plusieurs coopératives à monter leurs projets dans diverses activités, et nous sommes présents ici avec deux exemples gérés par des femmes rurales et qui ont donné de bons résultats», a révélé à El Watan un représentant de la Chambre d’agriculture de la wilaya de Skikda. Et ce ne sont pas les seules à avoir fait leurs preuves en dépit des multiples difficultés rencontrées pour l’écoulement de leurs produits.

Les visiteurs de ce Salon, des spécialistes ou de simples curieux et profanes, ont découvert une grande richesse de produits bio de bonne qualité, mais qui demeurent encore méconnus.

On y trouve les produits à base d’huiles essentielles ou de safran, du vinaigre de figue de Barbarie produit à Souk Ahras, mais aussi des confitures, des produits à base de plantes aromatiques, des stands proposant des champignons frais ou séchés, du miel, du fromage fabriqué traditionnellement, en plus des carrés réservés à l’élevage caprin, ovin et bovin.

La femme rurale très peu présente

Lors de notre tournée dans ce premier Salon, c’est le stand de la wilaya de Khenchela qui nous a le plus attiré. Au milieu, une dame expose d’une belle manière et explique parfaitement les traditions de production du fromage et du beurre qu’elle continue de perpétuer à sa manière.

Il s’agit de Khadidja Ferroudj, présidente de l’Association de la femme rurale dans la commune de Aïn Touila (wilaya de Khenchela), qui dit se battre pour maintenir cette activité malgré toutes les difficultés. «J’ai commencé par activer dans le domaine de l’artisanat à travers la confection de tapis et autres produits en laine.

En 2010, j’ai commencé à m’intéresser aux produits à base de lait fabriqués par les femmes rurales dans la commune de Aïn Touila, et c’est ainsi que j’ai fondé cette association pour promouvoir ces femmes et faire connaître leurs produits, dont le plus connu est le fromage de Bouhezza très estimé dans la région des Aurés, notamment à Khenchela et Oum El Bouaghi», a-t-elle confié à El Watan. «Nous œuvrons pour former les femmes, les informer et les aider à développer leurs activités et avoir une autonomie, mais aussi pour écouler ce qu’elles produisent, car cela demeure leur grand problème», a-t-elle ajouté.

Interrogée sur la faible présence de la femme rurale à ce Salon, Khadidja Ferroudj regrette beaucoup que les femmes rurales ne soient pas informées à temps de ce genre d’activités, malgré les difficultés liées aux mentalités qui empêchent leur promotion, bien qu’elles aient toujours montré leurs aptitudes à créer leurs propres coopératives et à apprendre à mieux les gérer, pourvu qu’on ne les instrumentalise pas pour des intérêts personnels. 


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