L’état lamentable du réseau routier de la ville de Sétif n’est plus «l’exclusivité» de la périphérie, des chemins secondaires et des itinéraires «non fréquentés par le chef ».
Les crevasses, les nids-de-poule, les trous, et les cavités s’étendent désormais au cœur de la cité où la route ressemble à tout, sauf à une chaussée d’une supposée grande agglomération et carrefour de premier plan.
Sujet récurent de la presse, ne caressant pas dans le sens du poile, la dégradation du réseau est l’autre préoccupation majeure des citoyens et des automobilistes, obligés de faire des manœuvres relevant de la gymnastique pour pouvoir traverser plusieurs endroits victimes d’interminables travaux, inachevés dans de nombreux cas.
Pointée du doigt à tort ou à raison, la municipalité n’est pas la seule responsable d’une situation s’empirant de jour en jour. La démission de l’ancienne équipe communale, qui a laissé faire, a ouvert la voie à tous les dépassements et excès.
L’absence de contrôle et de coordination n’a pas empêché les entreprises en charge de l’installation de la fibre optique, de l’énergie, des canalisations d’eau et du réseau d’assainissement de «creuser» puis partir, laissant derrière elles des talus, pour ne pas dire des montagnes de sable et de détritus. Même si elle inscrite noir sur blanc, la «remise en l’état» de la chaussée est impunément renvoyée aux calendes grecques, au grand dam des piétons, des automobilistes et des visiteurs estomaqués par une telle situation.
Perdurant depuis des années, la mise à mort du réseau routier de Sétif n’offusque apparemment personne, en premier lieu les entreprises en charge des opérations précitées.
À travers de tels procédés sanctionnés sous d’autres cieux, les responsables de l’Algérienne des eaux (ADE), de Sonelgaz et d’Algérie Télécom pour ne citer que ces intervenants, sont les principaux responsables de la dégradation de la route et du cadre de vie des citoyens.
Payées rubis sur l’ongle, les entreprises en charge de l’amélioration urbaine ne sont pas exemptes de tout reproche. Pour preuve, la réhabilitation de la route jouxtant le CEM Belattar et l’ancien Technicum de la cité Tlydjène est à moitié achevée. Cet exemple n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Le lamentable décor de la rue Vallet, au cœur de l’antique Sitifis, ne dérange personne. La question des trottoirs attendant vainement un entretien et un lifting en rajoute une couche.