Repère - Droit international ou loi de la jungle

12/03/2025 mis à jour: 21:31
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Nous avons dû lutter contre les vieux ennemis de la paix, le monopole industriel et financier, la spéculation, la banque véreuse, l’antagonisme de classe, l’esprit de clan, le profiteur de guerre. Ils avaient commencé à considérer  le gouvernement des Etats-Unis comme un simple appendice à leurs affaires privées. Nous savons maintenant qu’il est tout aussi dangereux d’être gouverné par l’argent  organisé que par le crimes organisé.

Al Capone, tout grand gangster qu’il était, avait  opiné à ce  discours, proclamé déjà  en 1936 au Madison Square Garden  par le président Roosvelt, en déclarant trivialement que «le capitalisme est le racket légitime organisé par la classe dominante». Roosvelt-Al Capone, même combat !! Alors  que le président fondateur  du Forum économique mondial Davos Klaus Schwab soutient toujours «qu’il n’y a pas d’alternative au capitalisme».

Entre-temps, Trump bombe le torse, ignorant son arrogance et sa suffisance, menaçant à tout bout de champ. Sans doute, son assurance exhibée vient de son statut de président des USA qui comptent imposer, sans coup férir, leur suprématie sur le monde. Lourdement armés, ils misent sur leur puissance incontestée.

On compte près de 300 millions d’armes à feu, presque autant que d’habitants. L’Amérique est dotée de la plus puissante armée du monde. Son budget militaire pesant quasiment la moitié des dépenses militaires du monde entier. Le budget reflète le fonds du lobby militaro-industriel,  intéressé d’un niveau permanent de conflictualité aux quatre coins de la planète. Il n’y a qu’à se référer  aux points de tensions créés et les guerres qui ont suivi.

En ces temps indécis, on dit que ces intérêts veulent un adversaire conventionnel qui serait la Chine pour faire croire à une paix illusoire. Dans aucun autre pays, les milliardaires n’ont autant d’argent ni autant de pouvoir sur la politique et sur les médias. En réalité, la fin de la démocratie américaine a été actée en janvier 2010, lorsque la Cour suprême a décidé de ne plus  placer de limites aux sommes qu’une entreprise  peut verser à un candidat ou à un parti.

Depuis son investiture en janvier, Trump se sentant «blindé»  s’est escrimé à s’attaquer au droit international en ciblant la Cour internationale de justice en sanctionnant tout son personnel, en affirmant ne pas reconnaître cette institution dont pourtant son pays a été parmi ses premiers créateurs, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour assurer la stabilité et la paix, et prévenir les éventuels conflits.

Déjà à l’aune de son premier mandat en 2017, Trump s’en était pris à la CPI, qui avait  lancé une enquête sur les agissements  américains en Afghanistan d’où ils sont sortis sans gloire. Depuis 1945, les Etats-Unis ont eu à intervenir  notamment en Chine, en Grèce, en Corée, en Iran, en Amérique latine, au Liban, au Vietnam, au Cambodge, en Indonésie, en République dominicaine, au Panama, en Irak, en Somalie, en Haïti, en Libye et au Yémen. 
Depuis son installation, Trump n’a fait que piétiner le droit  et bafouer l’éthique. En proposant indécemment avec mépris et condescendance de vider  Ghaza de ses habitants, pour ériger sur les ruines, encore fumantes, de la ville et ses martyrs ensevelis sous les décombres, une riviera pour milliardaires. Quel culot et quel mépris pour les victimes innocentes pour lesquelles il n’a eu aucune compassion, mais tapis rouge pour leur bourreau reçu comme un nabab à Washington, alors qu’il est stigmatisé partout et sous mandat d’arrêt international !

Evoquant le Lesotho, dont l'aide américaine vient d'être drastiquement réduite, Trump devant le Congrès a eu ses mots insultants. «8 millions de dollars pour promouvoir les LGBT dans une nation africaine, dont personne n'a jamais entendu parler.» Une lettre d'indignation lui a été envoyée par les dirigeants concernés.

Pour le meilleur fait d’armes connu et en mondovision, Trump s’est illustré d’une manière brutale et peu agréable, en humiliant publiquement devant le monde entier le président ukrainien Zelensky.
Quant à sa relation avec l’OTAN, autant dire qu’elle est problématique, criant sur tous les toits qu’il n’a pas à payer pour les autres qui ont vécu sous son aile, profitant  de son secours. «Désormais, s’ils ne paient pas, je ne vais pas les défendre», a-t-il tempêté.

En attendant sa prochaine incartade !!! Un analyste averti a eu ces mots assez significatifs : «Si le peuple américain a voté pour ce Président  qui ne s’interdit rien, comme d’humilier en public un chef d’Etat, c’est parce qu’il n’intériorise plus de limites à ses désirs.» Alors que son second Musk, qui n’a qu’un rapport très lointain avec la politique, aux attitudes bizarres, s’autorise des extravagances qui font penser à la guerre des étoiles, lui qui a souvent la tête dans les... étoiles !!!

 

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