La Cour des comptes a organisé, hier à Alger, en partenariat avec la délégation de l’Union européenne, un séminaire portant sur «Les perspectives des réformes budgétaires et comptables découlant de la mise en œuvre de la loi organique relative aux lois des finances».
Dans son allocution d’ouverture, le président de la Cour des comptes, Abelkader Benmarouf, a affirmé que «ce séminaire revêt un caractère technique et afférent à un sujet des plus importants ayant trait aux réformes budgétaires et comptables de l’Etat, découlant de la mise en œuvre de la loi organique relative aux lois de finances promulguée en 2018».
Il rappellera dans la foulée que cette rencontre intervient dans le cadre de la mise en œuvre du «projet de jumelage institutionnel conclu entre la Cour des comptes et un consortium constitué de la Cour des comptes française et du Tribunal de Contas portugais, et financé par l’UE pour une période de 24 mois».
Animé par des experts algériens et européens, ce projet de jumelage, note un communiqué de presse de facilité d’appui aux priorités du partenariat UE-Algérie, porte sur les renforcements des capacités institutionnelles et professionnelles de la Cour des comptes en matière de certification des comptes de l’Etat.
Ce séminaire à caractère technique représente, poursuit-il, une opportunité privilégiée de communication et de partage de connaissances et d’expériences avec différents experts nationaux et internationaux ainsi que différentes parties prenantes autour des stratégies et méthodologies modernes déployées sur les plans juridique, réglementaire et technique à même de promouvoir une gouvernance saine de la gestion publique et du contrôle des finances publiques, à travers notamment la certification du compte général de l’Etat.
«L’Algérie, à l’instar de nombreux Etats, a engagé récemment des réformes pertinentes dans la gestion des finances publiques, en particulier à travers la transformation du mode de gestion des ressources publiques d’un budget basé sur les moyens à un budget axé sur la performance et les résultats», précise le président de la Cour des comptes.
Et de déclarer que «cette tendance moderne en matière de gestion publique, en plus du fait qu’elle accorde plus de liberté sur les aspects managériaux, reflète la volonté des pouvoirs publics de consacrer davantage d’efficience et d’efficacité et de consolider la transparence et la redevabilité en matière de gestion des finances publiques». «L’un des maîtres-mots de cette réforme, c’est la responsabilité.
Il y a des responsabilités au niveau national, mais aussi chaque niveau opérationnel territorial», commente le Français Robert Didier, expert en finances publiques. Le président de la Cour des comptes déclare que «dans ce contexte, l’audit de performance et l’évaluation des politiques publiques auront une part plus importante dans les programmes d’activité de notre institution».