«On est sur le point d’ouvrir le capital du CPA, l’opération se fera en janvier 2024», a déclaré le DG du Crédit populaire algérien, Ali Kadri, en marge des travaux de la rencontre annuelle de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob).
Annoncée précédemment pour la fin de l’année en cours, l’opération d’ouverture du capital du Crédit populaire d’Algérie (CPA), devra finalement intervenir au mois de janvier 2024 et portera sur un montant d’environ 100 milliards de dinars, soit 30% du capital de la banque publique, a annoncé son directeur général Ali Kadri. Il s’agit là d’une première opération du genre pour une banque publique en Algérie.
«On est sur le point d’ouvrir le capital du CPA, l’opération se fera en janvier 2024», a-t-il déclaré, repris par l’APS, en marge des travaux de la rencontre annuelle de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob). Dans la foulée, il ajoutera que son établissement devra clôturer l’année 2023 avec «une reprise sensible de l’activité de financement».
Deux banques en tout ont été sélectionnées, dans le cadre de la réforme bancaire initiée par l’Exécutif, pour une ouverture de capital via la Bourse.
En plus du CPA, la deuxième banque concernée est la Banque de développement local (BDL) dont l’ouverture de capital est prévue, selon le gouvernement, à la mi-2024.
Explicitant la démarche, Ali Kadri a précisé que le processus d’ouverture sera entamé par une réunion du Conseil des participations de l’Etat (CPE), «à l’issue de laquelle il donnera son feu vert à cette opération», avant d’engager la même opération au profit de la BDL.
Cette étape, a-t-il dit, permettra de fixer «les caractéristiques de l’opération, le montant et le prix de cession». Suite à cela, a-t-il ajouté, le conseil d’administration du CPA devra convoquer une assemblée générale de la banque, qui publiera les résultats d’ouverture du capital. La banque déposera ensuite son dossier de demande d’ouverture du capital auprès de la Cosob qui doit examiner tout le dossier avant de donner son visa.
A ce stade, poursuit M. Kadri, la banque, qui a fait l’objet d’une étude d’évaluation, élaborée par un cabinet conseil international, lancera une campagne d’information financière qui «permettra aux investisseurs d’avoir toutes les informations nécessaires aussi bien sur la banque que sur l’opération d’ouverture du capital elle-même». En somme, il s’agit du processus habituel d’ouverture de capital des entreprises via la Bourse.
L’opération en elle-même consiste à privatiser d’une certaine manière cette banque publique puisqu’elle va permettre aux investisseurs privés de détenir une part des actions de cet établissement financier.
L’objectif de cette ouverture de capital d’une banque ? Les pouvoirs publics misent sur l’ouverture du capital du CPA et de la BDL, dans le cadre d’une démarche de modernisation du secteur bancaire, en vue de stimuler l’investissement et le marché de l’emploi.
Le président Tebboune a, il y a moins d’un mois, affirmé que le processus d’ouverture de capital des deux banques suscitées «doit tenir compte des méthodes de gestion modernes».
«Le processus d’ouverture du capital vise à associer le secteur privé dans la gestion de ces banques, à la prise de décision économique et la création d’un climat concurrentiel avantageux pour nos concitoyens parmi les clients des banques», a-t-il noté dans un communiqué du Conseil des ministres consacré à l’examen de ce dossier fin novembre dernier.
Par ailleurs, le DG du CPA dit s’attendre à «une bonne année en 2023» relevant d’autre part que les secteurs du BTPH, les services et l’industrie agroalimentaire ont tiré l’activité de la banque durant l’année qui s’achève. Et prévoit une année «2024 plus prospère».