Reconduit à la tête du parti Jil Jadid : Soufiane Djilali évoque une initiative politique

27/06/2022 mis à jour: 01:24
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Photo : B. Souhil

Le leader de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a dévoilé, lors du congrès de son parti, les prémices d’une initiative politique pour la construction d’«une Algérie forte et solidaire».

Soufiane Djilali ne quittera pas la présidence de Jil Jadid. Il a été reconduit samedi en fin d’après midi à la tête de son parti pour un deuxième et dernier mandat de cinq ans. Candidat unique, il a été plébiscité par la centaine de congressistes, lors du deuxième congrès ordinaire, organisé ce week-end à Alger.

Dans son discours prononcé à l’ouverture des travaux du congrès placé sous le thème : «Pour une Algérie forte et solidaire», Soufiane Djilali dit devoir assumer son bilan d’un premier mandat ordinaire (2017-2022), après le mandat constitutif qui aura vu des «bouleversements exceptionnels» dans la vie politique nationale, «bouleversements auxquels Jil Jadid aura été partie prenante de manière active et visible». Jil Jadid qui avait, pour rappel, pris part aux dernières élections législatives et locales, espérant remporter un nombre important de sièges et de communes, avait perdu son pari puisque son score était des plus maigres.

Plus de trois ans après le mouvement populaire du 22 février 2019, le président de Jil Jadid appelle à engager «une véritable réforme morale» pour moderniser l’Algérie. Pour ce faire, il estime qu’il faut «clarifier les enjeux civilisationnels, résoudre les contradictions qui minent notre identité, notre unité, notre solidarité et notre efficacité dans un monde impitoyable pour les plus faibles».

Pour Soufiane Djilali, l’Algérie ne se rassemblera «pas autour d’un homme quel qu’il soit, mais autour d’une volonté exprimant un dessein national, une vision porteuse d’espoirs et d’une fierté retrouvée».

«Figures de l’oppositionnisme et de la subversion»

Le leader de Jil Jadid dévoile ainsi les prémices d’une initiative politique pour la construction d’«une Algérie forte et solidaire». Cet axe «peut être un axe de ralliement», a-t-il dit, qui peut se concrétiser avec, notamment, la «recherche des dénominateurs communs avec tous les acteurs politiques, quelles que soient leurs orientations politiques, pour peu qu’ils s’inscrivent dans une voie patriote, et qui pourraient constituer les éléments d’un consensus politique permettant à l’Algérie de stabiliser et de renforcer son Etat et sa cohésion interne».

Avant d’étaler sa vision d’une Algérie nouvelle, Soufiane Djilali n’a pas manqué de lancer des piques à l’adresse des adversaires de son parti. «(…) Nous avions eu à subir d’incessantes attaques qui visaient, paradoxalement, Jil Jadid et ses cadres au lieu de s’en prendre aux vrais responsables des désastres nationaux», a-t-il soutenu, en rappelant que «pendant que d’anciennes et de nouvelles figures découvraient l’oppositionnisme et certains la subversion, Jil Jadid, toujours fidèle à lui-même, s’est attelé à agir dans le sens de la reconstruction d’une vie politique nouvelle, empreinte de réalisme et de sagesse».  

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