Du Maroc à l’Iran, en passant par la Tunisie, la Jordanie, le Liban et la Turquie, plusieurs manifestations dénonçant les agissements de l’occupant
israélien ont été organisées au lendemain du carnage perpétré par l’armée d’occupation qui a ciblé un hôpital, tuant près de 500 personnes.
- En Tunisie, où des marchés ont été organisées durant la semaine pour dénoncer cette nouvelle agression israélienne, des centaines de personnes ont manifesté, mardi soir, devant l’ambassade de France à Tunis et dans plusieurs autres villes, pour dénoncer la tuerie de l’hôpital Al Ahly Baptiste à Ghaza. Selon plusieurs agences de presse présentes sur place, les manifestants, venus de différents quartiers de Tunis, la capitale tunisienne, «ont scandé des slogans hostiles au président français, Emmanuel Macron, responsable, selon eux, du massacre commis dans ledit hôpital». «L’ambassadeur de France, dehors», «Macron assassin !» et «le peuple veut libérer la Palestine», ont scandé les manifestants, comme on pouvait l’entendre sur les nombreuses vidéos postées sur les réseaux sociaux.
- Même réaction à Rabat, au Maroc, où des manifestants sortis mardi soir ont dénoncé l’attaque ciblant l’hôpital à Ghaza.
- Des milliers d’Egyptiens, rapportent plusieurs sources médiatiques, ont également manifesté, hier, dans différentes villes du pays, en signe de solidarité avec les Palestiniens, à la suite du bombardement de la bande de Ghaza, depuis 12 jours, par Israël.
- Même indignation en Mauritanie où des manifestants se sont rassemblés, mardi soir, devant l’ambassade américaine à Nouakchott. Brandissant des drapeaux palestiniens, ils réclament «la fin des massacres commis par Israël dans la bande de Ghaza». Les protestataires appellent, dans la foulée, «à ce qu’Israël soit tenu pour responsable des massacres commis depuis le début de l’agression contre Ghaza».
- A Amman, en Jordanie, pays ayant des relations diplomatiques avec Israël, près de 5000 personnes ont protesté devant l’ambassade israélienne. Les forces de sécurité ont empêché les manifestants de s’approcher du bâtiment abritant cette représentation diplomatique. Ces derniers ont scandé plusieurs slogans hostiles à l’Etat juif. «Disons-le ouvertement, nous ne voulons pas d’ambassade», «Pas d’ambassade sioniste sur le sol jordanien» ou encore «Pas d’ambassade américaine sur le sol jordanien», crient-ils, assimilant «la normalisation avec Israël à de la trahison». Ils s'en sont aussi pris au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. La foule a brandi également des photos du président américain, Joe Biden, et du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, barrées de la mention, en arabe et en anglais «Criminels de guerre» «Partenaires dans le crime».
- Le Liban a connu, hier, une «journée de colère», avec l’organisation de plusieurs manifestations devant les ambassades de plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, la France et l’Allemagne.
- Des centaines de manifestants se sont rassemblés aussi, mardi dernier, devant les ambassades de France et du Royaume-Uni à Téhéran, en Iran, lançant des slogans dénonçant les deux pays. Dans ce pays, le président, Ebrahim Raïssi, a décrété une journée de «deuil public» mercredi (aujourd'hui, ndlr) et a prédit que «l’attaque contre l’hôpital allait se retourner contre Israël et son allié américain». «Les flammes des bombes américano-israéliennes, larguées ce soir sur les victimes palestiniennes blessées à l’hôpital (...) à Ghaza, vont bientôt dévorer les sionistes», déclare-t-il.
- La Turquie a annoncé également, pour sa part, sa décision de décréter trois jours de deuil national, après la frappe sur un hôpital de Ghaza. Selon la vice-présidente du parti présidentiel AKP au Parlement, Ozlem Zengin, citée par la chaîne de télévision étatique turque TRT et la chaîne privée NTV, l’annonce allait être officialisée par décret présidentiel. Les manifestations anti-agression israélienne ont été tenues aussi dans plusieurs capitales occidentales, malgré l’interdiction de ce genre d’action dans certains pays.