Rapport de 2024 de l’Institut national de santé publique : Hausse des cas de cancer à Alger en 2021

28/03/2024 mis à jour: 15:01
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Siège de l’Institut national de santé publique (INSP) - Photo : D. R.

Le registre des tumeurs d’Alger de l’INSP, publié ces derniers jours, a relevé que le profil épidémiologique des cancers en 2021 dans la population algéroise n’a pas subi de grands changements.

Le service du registre des tumeurs d’Alger du département du contrôle des maladies de l’Institut national de santé publique (INSP) a enregistré 8731 nouveaux cas de cancers, carcinomes basocellulaires inclus, en 2021, dans la wilaya d’Alger, alors que ce chiffre était de 7615 en 2020, soit une augmentation de 12,8%, a révélé le service du registre des tumeurs d’Alger dans son rapport publié sur le site web de l’INSP, affilié au ministre de la Santé. «Le profil épidémiologique du cancer dans la wilaya d’Alger reste inchangé.

Chez les hommes, les cancers du colon-rectum, de la prostate, du poumon, de la vessie et de l’estomac sont les cinq cancers les plus fréquents. Ils représentent 59,3% de la totalité des cancers masculins. Chez les femmes, le cancer du sein est en tête de liste, suivi par les cancers du côlon rectum, de la thyroïde, de l’ovaire et du col utérin.

Ils représentent 65,4% de la totalité des cancers chez la femme», a-t-il ajouté. Dans le détail, le registre des tumeurs d’Alger a annoncé avoir recensé 3838 nouveaux cas de cancers chez les hommes en 2021, soit «une incidence brute de 196,1 nouveaux cas pour 100 000 hommes et une incidence standardisée de 177,1 nouveaux cas pour 100 000 hommes».

L’âge moyen d’apparition du cancer chez les hommes est de 62,6 ans et l’âge médian est de 65 ans, selon lui. «En 2021, le cancer colorectal occupe toujours la première position comme pour l’année 2020, soit une incidence de 32,9/100 000, suivi par les cancers de la prostate, du poumon et de la vessie, soit respectivement 29,8, 28,1 et 17,7/100 000. Les cancers digestifs (colon-rectum, estomac, pancréas) représentent 24,5% des cancers», a-t-il souligné.

Le document a annoncé avoir enregistré 4596 nouveaux cas de cancer chez les femmes en 2021, «soit une incidence brute de 237,6 nouveaux cas pour 100 000 femmes et une incidence standardisée de 200,8 nouveaux cas pour 100 000 femmes». L’âge moyen d’apparition du cancer chez les femmes est de 55,7 ans et l’âge médian est de 55 ans en 2021.

«Les cancers les plus fréquents chez les femmes algéroises sont toujours les mêmes. Il s’agit des cancers du sein, du colon-rectum et de la thyroïde dont les incidences ont augmenté en 2021. Le cancer du sein est toujours le premier cancer féminin avec une incidence brute de 93,1/100 000 versus 78,8 en 2020 et 89,7 en 2019.

Par ailleurs, le cancer du colon-rectum féminin est le 2ème cancer le plus fréquent suivi par le cancer de la thyroïde, de l’ovaire et du col utérin. Ces cancers apparaissent de façon régulière parmi les 10 cancers les plus fréquents depuis plusieurs années.

Les cancers gynécologiques (ovaire, col utérin, corps utérin) dont l’incidence est relativement basse, figurent parmi les 10 cancers les plus fréquents, et représentent 10% des cancers et 49,2% des cancers chez la femme si on y inclut le cancer du sein», lit-on dans le document.

En guise de conclusion, le registre des tumeurs d’Alger de l’INSP a relevé que le profil épidémiologique des cancers en 2021 dans la population algéroise n’a pas subi de grands changements. «Le cancer du sein représente 39,2% des cancers féminins.

Le cancer colorectal chez l’homme a devancé le cancer de la prostate et continue de s’affirmer comme le premier cancer masculin, et le deuxième féminin. Le cancer de la thyroïde vient en troisième position chez la femme, avec une incidence de plus en plus élevée chaque année.

Le cancer du poumon, cancer redoutable par la mortalité qu’il induit, poursuit son ascension, même s’il est devancé par les cancers du côlon-rectum et de la prostate», a-t-il résumé.

Ce dernier a plaidé en faveur de  la mise en place de mesures de lutte et de prévention dans ses différentes composantes (primaire, secondaire et tertiaire).

«Cela se traduit par la mise en place de stratégies de lutte contre les facteurs de risque déjà identifiés (tabagisme, sédentarité, habitudes alimentaires) et la mise en place de programmes de dépistages pour le cancer du sein dont la progression prend des allures alarmantes depuis de nombreuses années et pour le cancer colorectal.

Le recours à des enquêtes étiologiques peut être envisagé pour le cancer de la thyroïde qui est le troisième cancer chez les femmes dans la quasi-totalité des wilayas du réseau centre », a conclu le rapport du registre des tumeurs d’Alger.
 

 

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