Afin d’atténuer la pression sur le marché local, il a été décidé d’importer une grande quantité de 20 000 tonnes pour la période du Ramadhan, qui sera distribuée sur l’ensemble du territoire national», a indiqué le conseiller au ministère, Miloud Triaa, qui s’exprimait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne.
Il s’agit de la viande rouge fraîche «halal» conditionnée sous vide, importée principalement de l’Amérique du Sud, ajoute le responsable, soulignant que le prix de vente au consommateur a été fixé à 1200 DA le kilogramme. Outre les 540 points de vente directe qui seront ouverts à l’occasion du mois sacré, cette quantité sera mise sur le marché à travers des conventions avec des grandes surfaces de distribution et des grossistes, comprenant la condition de ne pas dépasser le prix de 1200 DA/kg. S’agissant de la viande de volaille, M. Triaa a rappelé la décision prise récemment et qui consiste au plafonnement des prix de vente à 350 DA le kilogramme, au niveau de l’Office national de l’aliment de bétail (ONAB). «L’ONAB met en vente directement aux consommateurs de la volaille au prix plafond de 350 DA/kg sur ses 80 points de vente, ainsi que sur les 540 points de vente qui seront ouverts durant le Ramadhan», indique-t-il.
Ce prix plafond concerne la viande blanche fraîche, précise le responsable, ajoutant que la volaille congelée sera cédée à un prix moindre. Cette démarche vise principalement à réguler les prix de volaille qui connaissent une hausse «inexpliquée» depuis plusieurs jours, explique M. Triaa, tout en rappelant que l’ONAB détient une part de marché d’au moins 15% pour la viande blanche, avec plus 10 000 tonnes/mois mises sur le marché. Afin de contribuer davantage à la régulation du marché, l’ONAB compte augmenter progressivement sa part de marché en renforçant notamment son rôle dans la fabrication et la commercialisation des aliments de bétail.
Interrogé sur l’exclusivité de l’importation des légumineuses par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), le responsable a expliqué que cette décision visait à protéger la production nationale et à mettre terme à l’importation anarchique, rappelant que la facture des importations des légumes secs et du riz dépassait les 300 millions de dollars. Selon lui, la surface dédiée à cette culture devrait augmenter cette saison à 120 000 ha, assurant ainsi plus de 60% des besoins du marché national, contre 40% actuellement. Le reste des besoins sera couvert par l’importation à travers l’OAIC. La surface destinée aux légumineuses devrait croître progressivement à moyen terme pour atteindre 150 000 ha, parallèlement à l’amélioration des rendements, ce qui permettra la couverture totale des besoins nationaux.