Tadjeddine Bachir, acteur du numérique, est convaincu qu’il y a «des acquis qui donnent la possibilité de bâtir autour d’eux et aller assez rapidement vers une gouvernance électronique unifiée». Autre constat : l'Algérie a fait de bons progrès en termes de connectivité et d'infrastructures, mais il reste encore beaucoup à faire en matière de dématérialisation des démarches administratives, de culture numérique et d'engagement citoyen.
Un ouvrage intitulé e-gouvernement en Algérie, Etat des lieux, obstacles et solutions vient de paraître. Cette première édition a été rédigée par Tadjeddine Bachir, acteur et observateur de l’évolution des TIC en Algérie depuis plusieurs années. Dans la préface, le professeur Youcef Mentalecheta, reconnu comme le «père de l’informatique en Algérie», écrit : «Désormais, c'est l'information qui va vers le citoyen et non l'inverse. L'essor des services et applications avec la nouvelle génération d'informaticiens et d'usagers, des supports de ces toutes nouvelles technologies ne peuvent que déboucher vers la e-gouvernance.»
C'est tout l'intérêt de cet ouvrage qui permettra, selon lui, aux lecteurs «d'apprécier ce qui a été fait, de mesurer les efforts à faire pour que le citoyen algérien en soit le bénéficiaire, que les services de l'Etat puissent diriger, contrôler, assister à distance, que les informations soient protégées et leur sécurité assurée».
Selon l’auteur, le livre «est destiné aux décideurs, aux journalistes, aux professionnels des secteurs public et privé, aux chercheurs, aux étudiants et à toute personne souhaitant comprendre comment les technologies de l’information peuvent améliorer les services publics, la gouvernance et la participation citoyenne». «J’ai été régulièrement sollicité par les médias pour donner mon avis sur l’état du e-gouvernement en Algérie. Cependant, j’ai constaté que ce sujet était souvent mal compris par le grand public en raison de sa technicité. Ce livre vise donc à offrir une présentation exhaustive et accessible du e-gouvernement en Algérie, en expliquant les concepts, les avantages et les défis rencontrés dans la mise en place de ce système», souligne-t-il.
Tadjeddine Bachir est convaincu qu’il y a «des acquis qui donnent la possibilité de bâtir autour d’eux et aller assez rapidement vers une gouvernance électronique unifiée». Autre constat : l'Algérie a fait de bons progrès en termes de connectivité et d'infrastructures, mais il reste encore beaucoup à faire en matière de dématérialisation des démarches administratives, de culture numérique et d'engagement citoyen.
La vision doit être partagée par tous les acteurs concernés afin de les impliquer et de les motiver. «Le gouvernement électronique n'est pas seulement une initiative visant à réduire les coûts et augmenter l'efficacité de l’administration, mais il vise avant tout à améliorer la vie des gens ordinaires. C’est une vision centrée sur le citoyen», précise-t-il.
Clairement, le «e-gouvernement» ne consiste pas seulement à mettre les prestations de service existantes sur internet. Il ne s'agit pas du gouvernement «traditionnel» auquel on aurait rajouté l’internet, mais d’un processus radical de changement de la manière dont l'Etat travaille et communique. Ce livre est recommandé vivement à tous ceux qui cherchent à approfondir leur compréhension de ces questions cruciales.