L e chantier de la gare routière de la ville de Guelma, visible à la sortie nord de l’agglomération, sur la RN 21, axe routier en direction d’Annaba, est à l’arrêt depuis prés de deux années.
Les revêtements en aluminium de la carcasse semblent être les derniers travaux entrepris, comme nous l’avons constaté sur place. Le portail fermé, ou seul un gardien se trouvait à l’intérieur de l’édifice, l’endroit n’inspirait que désolation et réprobation. Mais qu’en est au juste ?
Aux dernières nouvelles, une délégation et à sa tête le wali de Guelma y a observé une halte. Au-delà du constat, quelles ont été les mesures prises pour réactiver ce projet névralgique ? À cette question, les réponses sont restées évasives.
«Le ministère du Transport devrait être saisi pour trouver une solution», a indiqué à El Watan une source généralement bien informée.
«Des travaux supplémentaires liés notamment à la fourniture et la pose du revêtement en aluminium seraient la cause de ce retard dans la livraison.
L’entreprise a visiblement entamé les travaux et se retrouve impayée», nous révèle la même source. Décidément, la ville de Guelma connaît son lot de projets en souffrance, car, faudrait-il le souligner, celui de la gare routière entame sa 14e année depuis le lancement des travaux le 10 juillet 2008 pour connaître quelques mois plus tard et dans les mêmes conditions un abandon de chantier.
Réévalué, le projet ne sera relancé que le 9 juin 2015. Un projet en souffrance et comment il en serait autrement puisqu’il remonte au Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) 2005- 2009, dont l’enveloppe a été revue à la hausse passant de 200 millions de dinars à 469 millions de dinars, comme l’indique des rapports de l’APW.
Quoi qu’il en soit, depuis le lancement de ce projet à ce jour, et en l’absence d’une vision claire des autorités locales à Guelma, se sont des centaines d’usages par jour (passagers et transporteurs) qui subissent les aléas de ce retard, car le chef-lieu de la wilaya n’a jamais été doté d’une gare routière.