La certification revêt une grande importance pour les diverses entreprises qui souhaitent se développer et réaliser des affaires à l’international.
Conscients des enjeux de ces procédures de conformité, des opérateurs économiques algériens n’attendent plus, comme auparavant, la sollicitation des autorités pour adopter ces démarches pour le développement de leurs entreprises.
Bien au contraire, certaines entreprises ont pris les devants et ont adhéré à ces programmes, comme c’est le cas du groupe pharmaceutique national LMD, qui vient d’obtenir simultanément les certifications et conformités aux normes ISO 9001 «pour la qualité», ISO 14001 pour «la santé et la sécurité au travail» et ISO 45001 pour le «respect de l’environnement». Il devient ainsi l’un des premiers laboratoires pharmaceutiques algériens certifié dans ces domaines. Son usine est implantée dans la zone industrielle d’Oued Hamimine, à El Khroub dans la wilaya de Constantine.
Le Dr Abdellah Boulkroune, directeur export et communication du groupe LDM, explique que tous ces certificats octroyés par l’organisme international de certification et de «notoriété», sont garants de l’efficacité du Système de management intégré (SMI). Répondant ainsi aux normes internationales de la qualité, de l’environnement, de la santé et la sécurité au travail.
Cette conformité aux standards internationaux permettra, dit-il, au groupe de fournir des médicaments efficaces et de qualité aux patients et leur permettra également de pénétrer les marchés extérieurs. «Ces certifications ouvrent la voie à l’exportation des médicaments, sous formes sèches, liquide ou pâteuse. Nous avons préparé un plan pour l’exportation et nous visons 12 pays de l’Afrique», note notre interlocuteur.
Néanmoins il y a, précise-t-il , des procédures à respecter et qui prennent, un peu plus de temps «Dans un premier temps, l’on enregistre les produits algériens et la durée de cet enregistrement est d’une moyenne de 12 mois. Nous avons entamé des démarches spécialement pour des opérations d’exportation des princeps vers 12 pays africains. Et cela grâce au soutien des autorités aux opérateurs économiques, mais aussi grâce à l’accompagnement des exportateurs qui est assuré par l’Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (Algex)», affirme M. Boulkroune.
L’usine du producteur pharmaceutique algérien, LDM, fabrique, selon son directeur de communication 100 produits localement, dont 20 sous licence. Le groupe est spécialisé dans la production et la distribution de plusieurs gammes de médicaments génériques ainsi que de produits princeps pour le traitement des maladies chroniques, la cardiologie, la neurologie, les antidouleurs, la psychiatrie, et ce, pour le compte de laboratoires pharmaceutiques de renommée mondiale. La stratégie du groupe est l’exportation des molécules dont auront besoin des pays cibles.
«Nous faisons appel à des partenaires qui nous font des études de marché. Ensuite nous répondons aux besoins en fonction des demandes», nous confie M. Boulkroune. L’infrastructure de Constantine à une capacité de production de 50 millions d’unités vente par an. «Nous avons une extension en cours du site pour renforcer les capacités de production et développer d’autres formes galéniques, notamment des médicaments innovants.
Elle sera mise en exploitation en 2024», révèle le responsable de la communication. Et d’ajouter : «LMD collabore et accompagne déjà de grands groupes pharmaceutiques très connus, comme Abbott, Bausch Health, GSK et Servier Et les certifications supplémentaires que nous avons obtenues aujourd’hui nous permettent de pénétrer les marchés que l’on veut.»