Production de Lait en sachet : Une augmentation de la marge bénéficiaire en attendant la fin de la crise

12/04/2022 mis à jour: 04:04
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La problématique de la disponibilité du lait en sachet sera-t-elle enfin résolue ? Le Conseil des ministres, réuni dimanche dernier, a pris la décision d’augmenter de 1 DA par litre la marge bénéficiaire des usines et de 2 DA celle des distributeurs.

La mesure est déjà présentée comme une des solutions à la crise de la disponibilité du lait en sachet qui dure depuis des mois et qui ne cesse de s’accentuer. Aura-t-elle un impact rapide sur ce problème devenu structurel ?

Pour les distributeurs de lait, cette augmentation de 2 DA par litre est la bienvenue. «Les distributeurs sont contents et attendent la concrétisation de cette décision.

Cela fait des années que nous attendons cette augmentation», déclare Hanafi Malhlouf, président de la section syndicale des distributeurs de lait, affiliée à l’Association nationale des commerçants et artisans algériens.

Mais, précise-t-il, il y a un autre sérieux problème qui risque de faire perdurer la perturbation dans la distribution du lait en sachet. Il s’agit d’une nouvelle taxe imposée dans le cadre de la loi de finances 2022. «Depuis le mois de janvier dernier, la loi de finances 2022 nous a imposé le timbre sur facture.

C’est une importante charge supplémentaire pour les distributeurs qui voient leurs bénéfices sensiblement réduits. A titre d’exemple, le distributeur a droit à 5000 litres de lait qui lui donne un bénéfice de 4500 DA. En payant le timbre 1500 DA, il ne lui reste que 3000 DA.

Que fera-t-il avec cette somme ? Comment couvrira-t-il ses charges ? S’il arrive à subvenir à ses propres besoins, il sera champion», affirme-t-il. Pour Hanafi Makhlouf, l’imposition de ce timbre est inexplicable. «Je travaille dans la distribution du lait depuis 1981 et je suis syndicaliste depuis 1992.

Durant tout mon parcours, je n’ai jamais vu une telle mesure», explique-t-il. Selon lui, la crise du lait risque de perdurer si les services concernés décident de réduire les quantités attribuées quotidiennement aux distributeurs.

Pour rappel, le lait en sachet devient de plus en plus rare à Alger et dans de nombreuses wilayas du pays. La situation s’est aggravée durant les derniers mois. Les discours du ministre du Commerce et des fonctionnaires de son secteur sur la «disponibilité de ce produit» et «le règlement de la crise» se sont avérés vains.

Que des paroles sans effet. La preuve nous vient, chaque jour, du point de vente de l’usine du lait en sachet de Birkhadem. Des centaines de personnes y affluent des quatre coins d’Alger pour acheter du lait.

Ces Algériens sont contraints de faire des queues interminables et attendre, parfois pendant deux heures, pour acheter ces sachets «de poudre mélangée avec l’eau». Ce n’est qu’un exemple témoignant de la défaillance d’un secteur.     

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