Ouvert le 15 octobre dernier, devant la chambre criminelle près la cour d’Alger, le procès en appel des auteurs présumés de l’assassinat de Djamel Bensmaïn, le 11 août 2021, à Larbaâ Nath Iraten, à Tizi Ouzou, s’est poursuivi, samedi dernier, avec la reprise des plaidoiries de la défense, jusqu’à hier à 2 heures du matin, alors que la veille, toute la journée et ce jusqu’en début de soirée, les avocats plaidaient toujours.
A l’exception de quelques-uns, la majorité a clamé l’acquittement de leurs mandants, après avoir relevé de nombreuses «anomalies» et «erreurs» lors des enquêtes policière et judiciaire «qui ont influé sur l’arrêt de la chambre d’accusation».
Mais auparavant, la partie civile avait regretté que certains accusés «identifiés sur la scène du crime, lors de l’immolation du défunt, puissent échapper à la sanction ou être condamnés à des peines légères», avant qu’elle ne batte en brèche les résultats de l’autopsie, en affirmant que le décès «est dû à l’immolation et non pas aux coups reçus sur la tête, comme déclaré dans le compte rendu».
Elle s’est offusquée contre les nombreux accusés qui ont nié les faits alors qu’ils apparaissaient sur les vidéos et les photos diffusées sur les réseaux sociaux et qui ont documenté le crime, avant de conclure, «en reconnaissant l’existence de des victimes collatérales» parmi les mis en cause. Pour sa part, le procureur général n’a pas été avec le dos de la cuillère.
Il a plaidé la peine maximale, c’est-à-dire la condamnation à mort, contre tous les accusés jugés pour crimes, au nombre de 61, et 20 ans de prison contre ceux poursuivis pour délits et qui sont au nombre de 19. L’affaire connaîtra son épilogue probablement aujourd’hui sans lever les nombreuses zones d’ombre qui entourent ce crime commis au moment où la population de la région faisait face à de violents incendies ayant fait plusieurs morts et de gros dégâts matériels.